Alors que les orthodoxes accordent jusqu'à deux remariages religieux, les catholiques n'acceptent pas que les personnes divorcées se remarient à l'Église. Seule l'annulation de mariage permet à un divorcé catholique de se remarier religisusement. Le Pape François agit pour assouplir cette position. Il a fait simplifier les démarches de demande d'annulation de mariage, et il a publié dans son livre La Joie de l'Amour un appel adressé aux communautés pour qu'elles accueillent les couples qui se sont engagés dans une nouvelle union.
« Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer » (Mt 19). Cette parole de Jésus nous enseigne le projet de Dieu d'indissolubilité du mariage.
Tout ce que Jésus a dit dans les Évangiles, toute la Bible, de même que la volonté de Dieu qui se manifeste dans sa création et dans nos vies, demande à être réfléchi comme l'a montré Marie, qui méditait tout dans son cœur.
Car Jésus n’a assurément pas dit qu’il fallait tenir comme uni envers et contre tout ce que manifestement Dieu n’a pas voulu unir, malgré toutes les tentatives humaines, les prières et les supplications. Il faut bien se rendre à l'évidence : il existe des couples que Dieu n'a pas unis dans les faits. Chercher à faire la volonté de Dieu, c'est savoir se mettre à l'écoute, avec réalisme, de ce qu'il fait dans notre vie.
Chercher à faire la volonté de Dieu, c'est aussi méditer les Écritures. Voyons attentivement ce que Jésus a dit dans Mt 19 avant de conclure sur cette fameuse parole : il nous renvoie au récit de la création de la Genèse, nous invitant ainsi à considérer l'homme dans sa nature profonde, car c'est ainsi que Dieu l'a créé et voulu.
Jésus donne en quelque sorte une définition de l'époux véritable : c'est celui auquel on est profondément uni.
Il existe des couples qui se son mariés formellement sans que cette profonde unité ne se réalise vraiment.
Et le prêtre, et l'Église ? Oui, Dieu leur a remis le pouvoir d'unir en son nom. Mais le prêtre n'est qu'un homme, il ne sait ni ne peut tout. Dieu reste souverain. Et Jésus est venu pour nous rendre libres et pour détruire toute forme d'oppression. Le mariage ne doit pas être un joug.
À la suite des deux synodes sur la famille de 2014 et 2015 qu'il a convoqués, le Pape François a publié en 2016 son ouvrage La Joie de l'Amour dans lequel il encourage une plus grande ouverture de l'Église catholique vis-à-vis de la question du divorce. En particulier, il invite les communautés à l'accueil des divorcés remariés :
« 243. Il est important de faire en sorte que les personnes divorcées engagées dans une nouvelle union sentent qu'elles font partie de l'Église, qu'elles "ne sont pas excommuniées" et qu'elles ne sont pas traitées comme telles, car elles sont inclues dans la communion ecclésiale. Ces situations exigent aussi [que ces divorcés bénéficient d'un] discernement attentif et [qu'ils soient] accompagnés avec beaucoup de respect, en évitant tout langage et toute attitude qui fassent peser sur eux un sentiment de discrimination ; il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre soin d'eux ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage sur l'indissolubilité du mariage, c'est plutôt précisément en cela que s'exprime sa charité.
[...]
246. L'Église, même si elle comprend les situations conflictuelles que doivent traverser les couples, ne peut cesser d'être la voix des plus fragiles, qui sont les enfants qui souffrent, bien des fois en silence. Aujourd'hui, malgré notre sensibilité en apparence évoluée, et toutes nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l'âme des enfants [...]. Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l'âme d'un enfant, dans les familles où l'on se traite mal et où l'on se fait du mal, jusqu'à briser le lien de la fidélité conjugale ? Ces mauvaises expériences n'aident pas à ce que ces enfants mûrissent pour être capables d'engagements définitifs. Par conséquent, les communautés chrétiennes ne doivent pas laisser seuls, dans leur nouvelle union, les parents divorcés. Au contraire, elles doivent les inclure et les accompagner dans leur responsabilité éducative. Car comment pourrions-nous recommander à ces parents de faire tout leur possible pour éduquer leurs enfants à la vie chrétienne, en leur donnant l'exemple d'une foi convaincue et pratiquée, si nous les tenions à distance de la vie de la communauté, comme s'ils étaient excommuniés ? Il faut faire en sorte de ne pas ajouter d'autres poids à ceux que les enfants, dans ces situations, doivent déjà porter ! »
Pour aller plus loin, rappelons que Jésus a envoyé les chrétiens comme missionnaires vers tous les hommes du monde entier. Mais peut-on faire entendre sa parole aux nombreuses personnes qu’on rejetterait pour leur situation matrimoniale « non conforme » ? Au contraire, Jésus a donné lui-même l'exemple auprès de la Samaritaine qui n'avait pas de vrai mari (Jn 4). « celui qui vous accueille m'accueille, et celui qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé » (Mt 10)
L'Église orthodoxe reconnaît le divorce et autorise les fidèles à se remarier deux fois. Elle prévoit un rite religieux spécifique pour le deuxième et pour le troisième mariage.
Les jeunes qui se choisissent pour s’épouser ne sont pas à l’abri de l’erreur. Le théologien Jean Meyendorff le souligne en précisant que le geste du prêtre n’agit « pas comme une baguette magique ». Si le mariage est prononcé sur un couple qui ne réunit pas les bonnes conditions, il n’a pas de sens. C’est pourquoi l'Église orthodoxe accepte le remariage, effet de la miséricorde de Dieu.
Jean Meyendorff a écrit dans son ouvrage Le mariage dans la perspective orthodoxe :
« Nous avons déjà mentionné à plusieurs reprises, que l'Église maintient fermêment, dans toute sa tradition liturgique et canonique, qu'un second mariage est incompatible avec la norme chrétienne et n'est toléré que par condescendance pour la faiblesse humaine (I Cor. 7, 9). Mais il peut également être considéré comme une seconde chance donnée à un homme ou à une femme de contracter un vrai mariage en Christ, lorsque la première union a été une erreur (car même la bénédiction de l'Église ne peut pas toujours, de façon magique, réparer une erreur humaine).
[...]
en tant que sacrement, le mariage n'est pas un acte magique mais un don de la grâce. Les partenaires, étant des êtres humains, peuvent avoir fait une erreur en sollicitant la grâce du mariage alors qu'ils n'étaient pas prêts pour la recevoir ; ou bien ils peuvent être incapables de faire fructifier cette grâce. Dans ces cas, 1'Église peut admettre que cette grâce n'a pas été « reçue », accepter la séparation et admettre le remariage. Mais, bien évidemment, elle n'encourage jamais les remanages - nous avons vu cela même pour les veuves - à cause du caractère éternel du lien matrimonial ; mais elle les tolère seulement lorsque, dans des cas concrets, ils apparaissent comme la meilleure solution pour un individu donné. »
C’est parce qu'ils reconnaissent eux aussi l'erreur humaine que les catholiques ont malgré tout prévu la possibilité de prononcer la nullité d’un sacrement de mariage. Mais malheureusement la notion de nullité est insatisfaisante car peu respectueuse des enfants qui sont pourtant bel et bien présents, et parce qu'on ne peut pas tirer un trait sur des années passées avec une personne, comme si elles étaient nulles et non advenues, même si cela fut un échec sur le plan conjugal.
Malgré les efforts du Pape François, l'Église Catholique n'a pas révisé sa position officielle qui est de condamner durement les divorcés remariés en leur interdiasnt (théoriquement) l'accès aux sacrements de communion et de réconciliation. Pourtant de nombreux prêtres et fidèles sont contre cette mesure, que du reste beauocup n'appliquent pas. Lors des synodes sur la famille, la majorité était pour son abolition, mais elle a été cependant maintenue car il fallait la majorité des deux-tiers...
Peut-on en effet considérer les chamboulements de vie sentimentale sous le seul angle du péché et de la condamnation, sans porter un regard plus humain sur ces cœurs blessés qui ont souffert parfois pendant de longues années, et qui trouvent en Dieu un réconfort, et bien plus, Celui qui les tient par la main et les accoppagne au travers des tempêtes de la vie ?
« Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. » (Is 55,1)
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, au sujet de sa Première Communion, écrivit :« qu'il était doux, ce premier baiser de Jésus à mon âme ! » L'Église peut-elle s'interposer entre le Seigneur Jésus, tout débordant d'amour, et une âme qui l'aime et le désire, et à laquelle il veut tant se donner ? N'est-ce pas à Jésus lui-même de donner son avis ? Voyons comment il a exprimé à Sainte Faustine son immense désir de rejoindre nos cœurs dans la communion...
Sainte Faustine eut en effet de 1931 à 1938 des apparitions de Jésus-Christ lui demandant d'instaurer la fête de la Divine Miséricorde. Il llui fit des révélations sur l'immensité de la Miséricorde Divine, que Sainte Faustine a mises par écrit dans Le Petit Journal. Il lui a notamment exprimé combien il désire venir dans les cœurs des hommes au travers de l'eucharistie. Voici quelques extraits :
« Je désire m'unir aux âmes humaines, mon délice est de m'unir aux âmes. Sache-le, ma fille, lorsque je viens dans un cœur humain dans la sainte communion, j'ai les mains pleines de toutes sortes de grâces, et je désire les donner aux âmes. Mais les âmes ne font même pas attention à moi, elles me laissent seul et s'occupent d'autre chose. Oh, comme cela m'attriste que les âmes ne comprennent pas mon amour ! » (§ 1385)
« Combien il m'est douloureux que les âmes s'unissent si peu à moi dans la sainte communion ! J'attends les âmes mais elles sont indifférentes envers moi. Je les aime si sincèrement et avec tant de tendresse, et elles se défient de moi ! Je veux les combler de grâces et elles ne veulent pas les accepter. Elles me traitent comme une chose morte alors que mon Cœur est rempli d'amour et de miséricorde.
Écris pour les âmes religieuses que mon délice est de venir dans leur cœur par la Sainte Communion. » (§ 1683)
« Regarde, j'ai quitté mon trône céleste pour m'unir à toi. Ce que tu vois, c'est à peine un pan du voile qui s'est soulevé et déjà ton âme défaille d'amour. Mais lorsque tu me verras dans toute ma gloire, quel saisissement pour ton cœur ! Laisse-moi te dire que la vie éternelle doit commencer ici sur la terre par la sainte communion. Chaque communion te rendra davantage capable de t'unir à Dieu pour toute l'éternité. » (§ 1810)
Voiyons l'exemple qu'a donné Jésus lorsqu'il a abordé une femme Samaritaine, outrepassant toutes les convenances, car ils étaient tous les deux seuls, et les Juifs ne parlaient pas aux Samaritains. On apprend de plus à la fin du récit que cette femme n'avait pas une vie conjugale dans la norme.
« Comme il fallait qu’il passât par la Samarie, il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.
Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure.
Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.
La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains.
[...]
Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le
Père demande.
Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité.
La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir (celui qu’on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. » (Jn 4, 4-9, 16-26)
Non seulement il ne rejette pas la Samaritaine, mais au contraire il lui livre un très grand secret... le secret messianique
« Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. Jésus leur recommanda sévèrement de ne dire cela de lui à personne. » (Mc 8, 29-30)
« Alors il recommanda aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Christ. » (Mt 20)
« Les démons aussi sortirent de beaucoup de personnes, en criant et en disant : Tu es le Fils de Dieu. Mais il les menaçait et ne leur permettait pas de parler, parce qu’ils savaient qu’il était le Christ. » (Luc 4,41)
« Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit: Je t'adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant: Il a blasphémé ! Qu'avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d'entendre son blasphème. Que vous en semble ? » (Mt 26, 63-65)
Et voici l'annonce du Messie qui avait été faite par Isaïe depuis bien longtemps :
« Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J'ai mis mon esprit sur lui; Il annoncera la justice aux nations.
Il ne criera point, il n'élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues.
Il ne brisera point le roseau cassé, et il n'éteindra point la mèche qui brûle encore. Il annoncera la justice selon la vérité. » (Is 42, 1-3)
Objet : Pour l'accès à la communion des divorcés remariés
Le 21 septembre 2015
Père,
en ces jours qui précèdent le prochain synode sur la famille, je me permets de vous écrire à nouveau avec insistance pour demander que l’Eglise donne sans restriction l’accès à la communion aux divorcés remariés.
Voyez Marie-Madeleine. Malgré son passé lourd, Jésus l’a laissée s’approcher de lui, en accueillant son contact, son parfum précieux, ses larmes et ses cheveux. Lui qui est venu nous rejoindre jusque dans notre misère, refuserait-il une seule personne qui le désire ? Au contraire, en réponse à l’amour de Marie-Madeleine, il lui a accordé non seulement le pardon, mais aussi la faveur d’être le premier témoin de la résurrection !
Rien, absolument rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ… Les personnes peuvent très bien vivre l’épreuve de l’échec d’un mariage et le bonheur d’une nouvelle idylle tout en étant étroitement unies au Seigneur, qui connait si bien les souffrances et les besoins de chacun. Il nous a créés pour la vie et le bonheur ; il guérit, pardonne, et fait miséricorde. Dieu est maitre de toute rencontre et source de tout amour.
Voyez le pape Pie X et ses efforts pour rendre la communion accessible à tous.
Si Jésus s’est livré en se donnant dans la communion, c’est pour que ce don soit distribué largement. L’Eglise ne doit pas être un frein à cet amour débordant de Jésus qui se donne sans se lasser et qui désire chacun de nous tous.
Avec tous mes remerciements pour l’attention que vous porterez à cet appel, je vous assure, Père, de mes sentiments les plus respectueux.
Teresa Keorb
Objet : Demande en faveur des divorcés remariés
Le 15 octobre 2014
Père,
pendant ce synode sur la famille, je viens vous écrire pour joindre ma voix à tous ceux qui demandent et espèrent un assouplissement de la position de l'Eglise Catholique en faveur des divorcés remariés.
Il me semble concevable que l'Eglise Catholique refuse d'accorder une deuxième fois le sacrement de mariage à une personne qui l'a déjà reçu et qui a ensuite divorcé. Cependant, l'Eglise orthodoxe a une position diffiérente, qui met en avant la foi en la miséricorde divine, et que personnellement j'approuve. En effet, peut-on être intransigeant face aux erreurs de jeunesse, aux mariages qui se sont faits trop vite, à un âge trop immature, avec des pressions familiales ? Un couple peut échouer.
Mais ce que je trouve très injuste, c'est que l'Eglise Catholique refuse des sacrements autres que le mariage (eucharistie et confesiion) aux divorcés remariés. Je vous demande d'appuyer pour que cette position soit révisée et que les divorcés remariés puissent vivre leur foi en étant pleinement accueillis dans l'Eglise.
Tout d'abord, ce n'est pas une attitude missionnaire de la part de l'Eglise que de rejeter ainsi des catholiques fervents. Cela ne donne pas envie aux personnes plus éloignées de l'Eglise et qui vivent des situations de couple plus ou moins claires de se rapprocher de celle-ci.
Jésus a donné l'exemple en choisissant la Samaritaine, qui a divorcé et s'est remariée quatre fois, et qui vit en concubinage, pour lui révéler des mystères auxquels peu d'autres personnes dans les Evangiles ont eu droit.
A la femme adultère, Jésus n'a pas dit "ne recommence pas", il a dit "ne pèche plus". Pourquoi donner à l'adultère un statut à part par rapport aux autres formes de péché, et qui conduirait à l'exculsion des personnes qui ont péché par excès d'amour ?
Saint Paul dit "ce n’est pas en pratiquant la loi de Moïse que l’homme devient juste devant Dieu, mais seulement par la foi en Jésus Christ" (Gal 2,16).
En privant des screments une personne qui désire Dieu, l'Eglise s'interpose dans sa relation personnelle à Dieu. Or a dit Saint Paul, rien, absolumeent rien ne peut nous séparer de l'amour du Christ. Pas même l'Eglise.
Ainsi, le rôle de l'Eglise n'est pas de juger, mais au contraire de se montrer aidante, accueillante et compatissante envers des personnes qui souffrent. Car les misères conjugales donnent de très grandes souffrances, assez secrètes, comme les innombrables difficultés sexuelles qui sont de plus humiliantes.
Jésus, plein de compassion, a montré l'exemple par l'attitude qu'il avait envers tous les malades et toutes les personnes souffrant qu'il rencontrait.
Je ne suis moi-même qu'une laïque mariée, mais je sais combien vivre le sacrement de mariage peut être difficile. Chaque personne a son histoire propre et unique, avec ses secrets intimes, et il peut être simpliste d'en tirer des généralités. Et c'est dans cette histoire personnelle que Dieu est à l'oeuvre, avec toute sa tendresse et sa sensibilité.
Teresa Keorb