BIBLIOGRAPHIE BIBLIO ET THÉO

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Voici les notes bibliographiques de Teresa Keorb. Il y a des références, des résumés sur des auteurs philosophiques et théologiques, et sur quelques-unes de leurs oeuvres.

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Anselme (Saint)

1033-1109
Saint Anselme de Cantorbéry, ou Anselme d'Aoste. 
Il est appelé le Docteur Magnifique.
Proclamé Docteur de l'Église en 1720.
Il fut archevêque de Cantorbéry sous le pape Urbain II et l'anti-pape Clément III.

Monologion

C'est un soliloque ; c'est là qu'on a la fameuse formule « il faut comprendre pour croire et croire pour comprendre »
« fides quaerens intellectum »
Cela fait de St Anselme celui qui a introduit l'usage de la raison en théologie.

Proslogion

Saint Anselme, Le Proslogion, I-IV, Vrin, traduction A. Koyné.

Résumé

Cuapitre I
Saint Anselme invite à se mettre en prière devant Dieu en reconnaissant combien il est inaccessible, en exprimant la souffrance qui en résulte et le désir de le voir. Pour comprendre Dieu, il faut avoir la foi.
Cuapitre II
C'est là que se trouve le fameux argument ontologique de Saint Anselme: Dieu est quelque chose dont on ne peut rien concevoir de plus grand.  Donc l'argument se résumé ainsi :
Si Dieu est ce dont rien de plus grand ne peut être pensé, il faut nécessairement penser que Dieu est. Car si Dieu n'est pas, je pourrai alors toujours penser un autre Dieu encore plus grand qui lui est. Il est donc contenu dans l'idée « Dieu est ce dont rien de plus grand ne peut être pensé ». (Emmanuel Falque, professeur de Philosophie à l'ICP)
Chapitre III
Reprend son argument ontologique et puis retourne dans la prière en disant « cet être, c'est toi mon Dieu ».
Chapitre IV
La croyance par la foi se double d'une croyance par l'intelligence. J'ai cru par ton don, et j'ai compris par ta lumière.

Citations

Extrait

(Extrait tiré du texte trouvé sur

http://mecaniqueuniverselle.net/textes-philosophiques/saint-anselme.php

Chapitre I : « Je ne cherche pas à comprendre afin de croire, je crois afin de comprendre; je ne puis avoir l'intelligence qu'à condition d'avoir d'abord la foi. »

Alliende

Père Joaquim Alliende, « La foi ne peut pas être imposée, elle doit venir de l'intérieur », Bulletin de l'AED, N° 8, novembre-décembre 2011.

Texte intégral

Le bienheureux Cardinal John Henry Newman a donné un « mode d'emploi » pour la nouvelle évangélisation, en exprimant le souhait que les chrétiens ne soient « pas arrogants, ni impertinents ni querelleurs », mais « des gens qui connaissent leur religion, qui s'y impliquent, qui expriment leur foi, qui connaissent leur credo au point de pouvoir en témoigner, qui disposent d'assez de connaissances historiques pour défendre leur religion.».
La nouvelle évangélisation implique que nous utilisions notre intelligence, car, comme le disait Saint Jean-Paul II : « Telle est la structure de l'esprit humain. La soif de vérité constitue son aspiration et son expression fondamentales ».

Arendt

Hannah Arendt, Philosophe juive du XXe Siècle.

La condition de l'homme moderne

Hannah Arendt, La condition de l'homme moderne, Calman-Lévy (1961) Coll. Pocket Agora, Paris, 1983.

Citations

p. 41 Hannah Arendt définit les trois activités fondamentales qui sont le travail, l'œuvre et l'action. « L'œuvre est l'activité qui correspond à la non-naturalité de l'existence humaine, qui n'est pas incrustée dans l'espace, et dont la mortalité n'est pas compensée par l'éternel retour cyclique de l'espèce. L'œuvre fournit un monde ‘artificiel' d'objets, nettement différent de tout milieu naturel. C'est à l'intérieur de ses frontières que se loge chacune des vies individuelles, alors que ce monde lui-même est destiné à leur survivre et à les transcender toutes. La condition humaine de l'œuvre est l'appartenance-au-monde. »
p. 234, au sujet de l'action : « Il est dans la nature du commencement que débute quelque chose de neuf auquel on ne peut pas s'attendre d'après ce qui s'est passé auparavant. (...) Le nouveau apparaît donc toujours comme un miracle. Le fait que l'homme est capable d'action signifie que de sa part on peut s'attendre à l'inattendu, qu'il est en mesure d'accomplir ce qui est infiniment improbable. Et cela à son tour n'est possible que parce que chaque homme est unique, de sorte qu'à la naissance quelque chose d'uniquement neuf arrive au monde. »
p. 362 « il faut nous débarrasser du préjugé qui attribue le développement de la science, sous prétexte qu'elle a des applications, à un désir pragmatique d'améliorer les conditions de vie sur terre. C'est un fait historique : la technologie moderne ne provient pas de l'évolution des outils que l'homme a toujours inventés dans le double but de soulager son labeur et d'édifier l'artifice humain, elle doit son origine exclusivement à une quête, aussi peu pratique que possible, de savoir inutile. »
p. 363 « l'homme ne peut apaiser sa soif de connaître qu'après avoir mis sa confiance dans l'ingéniosité de ses mains. Ce n'est pas que la vérité et la connaissance perdissent leur importance, c'est que l'on ne pouvait les atteindre que par l' ‘'action'' et non plus par la contemplation. Un instrument, le télescope, œuvre des mains humaines, voilà finalement ce qui forçait la nature, ou plutôt l'univers, à livrer ses secrets. Les raisons de faire confiance au faire et de se défier de la contemplation ou observation devinrent encore plus puissantes après les résultats des premières recherches actives. »
amitie

Aristote

La Métaphysique

Aristote, « La métaphysique », Livre Delta, 4, Librairie philosophie J. Vrin, Paris, 1974.
Aristote est considéré comme le fondateur de la métaphysique. Pourtant ce n'est pas lui qui a donné ce nom à cette oauvre, et elle est incomplète. Le traducteur Tricot pense qu'il aurait donné pour titre « la philosophie première ».
Cette œuvre s'adresse à un public averti. Elle composé de 14 livres.
Aristote cherche le principe premier du monde. Sa démarche à la différence de Platon et de ne pas opposer deux mondes, et pense que l'intelligibilité du monde se trouve dans le monde. Veut aller plus loin que d'en rester à la théorie du monde des idées.
pp 254-258 :
Dans cette œuvre, au livre Delta (ou livre 5), il donne un lexique de ce qu'il entend pas « nature ».
  • Génération de ce qui croît (cf. pré-socratiques)
  • L' élément premier immanent
  • Principe du mouvement premier
  • Fond premier dépourvu de forme et incapable de changement (autrement dit la matière)
  • Les éléments (l'air, la terre, l'eau, le feu)
  • Substance des choses naturelles (cf. Empédocle)
  • La forme que doit prendre cette substance (pour Aristote, toute matière tend vers sa forme)
  • Substance des êtres qui ont en eux le principe du mouvement (de devenir et de croissance. Ce principe du mouvement existe en eux soit en puissance soit en entéléchie (actuation qui tend vers la perfection)
Bref, la définition de la nature que donne Aristote est l'élément premier qui possède en lui-même son propre principe de mouvement premier selon une finalité (naissance, croissance ; actuation).
La métaphysique chez Aristote, c'est l'idée de son premier moteur immobile. C'est pourquoi il commence par définir la nature. Saint Thomas d'Aquin dira que ce premier moteur est Dieu (Somme contre les Gentils, Flammarion, p. 175)
Aristote, « La Métaphysique », Livre Epsilon, 1-1026-A-27
« S'il n'y avait pas d'autres essences que celles qui sont constituées pr la nature, la physique serait la science première. Mais il existe une essence immobile, celle-ci sera antérieure, et il y aura une philosophie première ».

La Physique

Aristote, « La physique », Livre II, librairie philosophique, J. Vrain, Paris, 2012.
C'est une très grosse œuvre d'Aristote. Elle s'adresse à un large public.
pp. 103-136 :
Il n'est pas nécessaire de démontrer l'existence de la nature, car cela est évident. Aristote redonne une définition de la nature, en cohérence avec celles qu'il a données dans « La métaphysique ». Puis il fait la distinction entre la physique et les mathématiques. Ce sont deux disciplines qui s'occupent de la nature mais sous un angle différent. La question de la finalité intéresse la première mais non la seconde. Elle intéresse aussi la philosophie.
P 113 :
La cause est la réponse à « pourquoi ? ». Aristote expose dans cette page sa théorie des 4 causes.
p. 122 :
Si la cause n'est pas une des 4, elle est indéterminée. C'est la cause due au hasard. Aristote appelle cela une cause par accident.
Le hasard n'e s'oppose pas à la nécessité.
p. 126 :
Le physicien doit rendre compte des 4 causes.
« Puisqu'il y a quatre causes, il appartient au physicien de les connaître toutes et il rendra compte du pourquoi d'une faàon physique en le ramenant à toutes. »
Aristote, « La Physique », Livre 4.
« le temps est la mesure du mouvement selon l'antérieur et le postérieur »

Éthique à Nicomaque

Aristote y développe le thème de l'amitié, notamment en politique. Il affirme qu'il n'y a pas de bon gouvernement sans amitié dans la société.

Augustin (Saint)

354-430
Appelé encore Augustin d'Hippone

Citations (non classées)

« celui qui n'est pas spirituel jusque dans sa chair est charnel jusque dans son esprit » (cité par P. Evdokimov, Sacrement de l'Amour, p. 22)

Les Confessions

Augustin d'Hippone, Les Confessions

Résumé

Saint Augustin (354-430) raconte son cheminement de conversion. Il s'adresse à Dieu. Il commente les deux récits de la création dans la Genèse (voit aussi P. Evdokomov, Sacrement de l'Amour).
Il livre une réflexion philosophique sur le temps qui sera reprise par les philosophes en herméneutique : Husserl (XIXe-XXe S, auteur du concept de phénoménologie).
Livre 3 : Augustin parle des réminiscences (comme Platon), cet espèce de souvenir au fond de soi d'un existence d'avant notre naissance, qui serait un souvenir de notre rattachement premier à Dieu. "J'ai un goût de moi-même qui me fait me souvenir de moi comme un être éternel."

Citations

I. 1 . « Tu es grand, Seigneur, et bien digne de louange ; elle est grande, ta puissance, et ta sagesse est innombrable. Te louer, voilà ce que veut un homme. »

I.1. « Tu nous as faits pour Toi, et notre cœur est sans repos tant qu'il ne repose en Toi. »

III. "J'ai un goût de moi-même qui me fait me souvenir de moi comme un être éternel." IV. 4 ; « Qu'est-ce donc que mon Dieu ? »
« O très grand, très bon... » (poème)

V. 10. (Vol des poires) « l'honneur temporel et le pourvoir de commandement et de domination ont aussi leur éclat, d'où découle également l'ardent désir de revendication. Pourtant dans l'acquisition de tout cela, on ne doit pas s'éloigner de toi, Seigneuir, ni dévier de ta loi. »

V. 13. (Vol des poires) Le mal, imitation perverse de Dieu. Augustin montre comment chaque type de péché est un dévoienemtn des qualités de Dieu.

V. 14. (Vol des poires) « Ai-je voulu ainsi, dans ma prison, imiter une liberté à la manque, en faisant impunément ce qui était interdit, par une ténébreuse parodie de toute-puissance ? »

VI 10. (Adhésion au manichéisme)

« Longtemps je t'ai cherchée, beauté si ancienne et si nouvelle... »
« Mon cœur est sans repos tant qu'il ne repose en toi »
« Ô bienheureuse faut qui nous a valu un tel rédempteur »

De Trinitate

VII-II-III
L'âme atteint un point insécable lorsqu'elle accomplit son retour sur elle-même. C'est en ce point, qu'Augustin appelle la quantité de l'âma, que l'âme rencontre la présence divine. Dieu est plus intime à soi que soi-même. C'est un paradoxe. Ce point, Me Eckart l'appellera "le fond de l'âme".

Balthasar

Père Hans Urs Von Balthasar, théologien allemand du XXe S.

L'amour seul est digne de foi

Hans Urs von BALTHASAR, L'amour seul est digne de foi, col. Foi vivante n° 32, Paris, Aubier-Montaigne, 1966.

Résumé

L'amour montre dans un premier temps que le Dieu de la révélation ne se réduit pas à la philosophie, qui s'appuie sur l'observation du monde, en parcourant toute l'histoire de cette discipline. Puis il montre que Dieu ne se réduit pas non plus à l'anthropologie, ensemble des sciences subjectives de l'homme, dont la psychologie.

Citations

p. 40 « Ici se croiseent toutes les routes des temps modernes. D'abord celle qui conduit de Luther à Karl Bart, dans la mesure où Luther a renversé la raison (aristotélicienne) pour faire place à la foi ; cette raison a, entre-temps, revêtu une figure cartésienne, elle est devenue la raison scientifique qui construit le monde. » p. 42 « Au point de cue historique, il y a ici incontestablement un nouveau retour, par-dessus Thomas d'Aquin (et Aristote) compris d'une manière kantienne, à l'''illumination'' immédiate, platonicienne et augustinienne, du sujet fini par le Bien infini. »
liberte

Barriquand

François Barriquand est prêtre du diocèse de Créteil, polytechnicien (X 1985), et ancien de Ginette (1983-1985). Il est docteur en physque et docteur en théologie.

La Liberté - Énigme, paradoxe et mystère

La liberté humaine réside-t-elle vraiment dans le fait que nous ignorons les causes qui nous déterminent ? Parmi les philosophes qui, contre vents et marées, refusent de souscrire à une conception aussi pessimiste de la liberté, certains s'efforcent de promouvoir l'hypothèse selon laquelle il existe des phénomènes émergents, dont les causes ne relèveraient pas des seules lois physiques permettant de modéliser les phénomènes naturels les plus élémentaires. Le point de vue défendu dans le présent ouvrage ne dépend pas de la validité d'une telle hypothèse. Il s'appuie principalement sur le constat selon lequel les conditions nécessaires à l'existence des lois de la nature échappent nécessairement, du fait de leur circularité, à toute tentative de saisie objective. Il pourrait donc en aller de même en ce qui concerne la liberté humaine elle-même, dont l'existence gagne ainsi quelque crédibilité, ne serait-ce qu'à titre d'hypothèse. Mais d'où vient notre liberté, si tant est qu'elle puisse exister ? A quelle source puise-t-elle sa force ? La foi chrétienne indique, par les mots de l'apôtre Paul, que là où est l'Esprit, là est la liberté (2 Cor 3, 17). Le présent essai se présente, en définitive, comme une sorte d'écho rendu à une telle affirmation.

Batut

Père Jean-Pierre Batut, théologien Français du XXe S.

Dieu le Père rour-puissant

Jean-Pierre BATUT, Dieu le Père tout-puissant, Paris, Parole et Silence, 1998.

Résumé

En partant d'une étude très approfondie de la paternité humaine, l'auteur montre en quoi Dieu est père pour nous les hommes et pour Jésus : le père donne la liberté, et pour la donner pleinement il faut être tout-puissant. Seule la toute-puissance peut offrir la miséricorde qui est passée par le scandale de la croix, et qui restaure la liberté de l'homme.

L'analyse des relations humaines, et en particulier de la paternité, est très fouillée et riche, avec des références psychologiques. Batut livre là en effet son travail de thèse. Mais je trouve en revanche que certaines argumentations ne sont pas assez convaincantes : par exemple l'explication de la liberté comme capacité à faire le bien. Et son argument principal, le sommet de l'ouvrage, est étayé sur une citation qui n'est pas bilique donc un peu faible à mon avis (citation du missel : « c'est ta puissance qui se déploie lorsque tu patientes et prends pitié »). Je reprocherais son allusion trop superficielle à la soi-disant désexualistion de Dieu qui se fait dans la foi chrétienne, passant à côté de l'image trinitaire du couple humain.

Citations

p.45 « Il n'est pas. très étonnant que l'humanité en quête de Dieu cherche à approcher Celui qu'elle cherche à partir de »on expérience relationnelle. C'est ainsi que les divinités de nombreux panthéons païens s'accouplent et procréent. Elles connaissent la relation originaire et la relation originante, elles vivent avec les mêmes heurs et malheurs que les hommes. C'est pourquoi la Bible se donne pour tâche prioritaire, non seulement d'affirmer que Dieu est unique, mais aussi de le désexualiser. Deux objectifs d'ailleurs inséparables: si Dieu est Vraiment uniqûe, il n'a pas de « parèdre », de petite partenaire féminine qui partagerait sa condition divine et lui enfanterait d'autres dieux. »

NB : relation originaire = relation aux parents ; relation originante = relation aux enfants

Parèdre = « qui est assis à côté de », divinité inférieure associée à un dieu ou une déesse. Remarque : je ne suis pas d'accord avec cette conception de la sexualité. la relation sexuée pleine est conjugale ; elle ne suppose pas de « petite » partenaire, mais une relation d'égal à égal. La Trinité renferme bel et bien ce schéma. Elle offre donc, à mon sens, une image de la relation sexuée justement.

p. 23 « à nous d'apprendre à désirer la bonne place préparée par le Père : celle du Fils, de l'Héritier - chose impossible si Dieu n'élargit pas notre désir à la mesure du tout qu'il veut nous faire »

P. 25 "Dieu est parfaitement libre et pourtant il ne peut en aucune manière vouloir ou accomplir le mal"

P. 41 "La parole paternelle énonce une loi, c'est-à-dire du nouveau, de l'inattendu, du non-désiré, et surtout, du normatif qui provoque l'intelligence en réglant la conduite."

P. 42 "L'enfant devenu adulte, après avoir intériorisé les valeurs auxquelles se soumet la communauté humaine, [...] sera prêt à son tour à exercer la seule autorité digne de ce nom : celle qui ne s'exerce que comme un service, et qui n'ordonne que par ce qu'elle obéit."

P. 51 "Le péché des origines est une défilialisation de l'homme par rapport à Dieu"

p. 143 La paternité rend libre Seule la toute-puissance peut donner la vraie liberté, ne pas se perdre lorsqu'elle se donne. Dieu ne peut pas redouter d'être dépossédé. Le pardon est plus fort que l châtiment

p. 160 « Dieu qui donnes la preuve suprême de ta toute-puissance lorsque tu patientes et prends pitié » (Missel, prière d'ouverture du 25e dimanche ordianire)
benoit

Benoît XVI

Josef Ratzinger, théolgien Allemand, élu pape Benoît XVI de 2005 à 2013.

Commentaire sur l'évangile du 7 octobre 2012 (guérison du sourd-muet) : « Il n'y a pas d'autre possibilité pour posséder une certitude sur sa propre vie, sinon de s'abandonner entre les mains d'un amour qui s'expérimente toujours plus grand parce qu'il a son origine en Dieu. »

Discours de Ratisbonne 12 septembre 2006

Josef Ratzinger, Foi chrétienne hier et aujourd'hui, ed. Parole et Silence.

Bercoff

André Bercoff est un journaliste Français chrétien des années Mitterrand. Il est né au Liban et de père Russe. Il a écrit plusieurs ouvrages orientés sur la sociologie et l'histoire de son temps. Il a été le rédacteur en chef du magazine Lui pendant un an.

Le Nouveau Catéchisme veut-il tuer l'Église ?

Michel Lafon, Paris, 1993

Cet ouvrage virulent relève peut-être davantage du pamphlet bien écrit que d'un travail de fond, tant l'auteur y déverse pêle-mêle des critiques sur des extraits (bien choisis) du CEC qui venait alors de paraître, ses griefs personnels contre l'Église, et des avis d'autres chrétiens. Il fait ressortir des aspects choquants de certains passages du CEC qui en effet ne peuvent être bien compris sans une certaine pédagogie, comme par exemple l'article expliquant la chasteté si succintement que l'auteur le comprend de travers.

Cependant, les articles concernant la sexualité et la mariage font l'objet de remarques à mon sens très justes de l'auteur qui souligne combien une mauvaise approche de la question de la sexualité peut être néfaste et source de névroses. André Bercoff propose une vision positive et de bon sens de ces questions.

Parmi les articles du CEC critiqués par André Bercoff, il y a celui mentionnant que l'Église tolère la peine de mort. Notons que l'Église Catholique a modifié le CEC le 2 août 2018 pour prendre position clairement contre la peine de mort.
Bezancon

Bezançon

Théolgien Français du XXe S, vulgarisateur.

Dieu n'est pas bizarre

Jean-Noël Bezançon, Dieu n'est pas bizarre, Bayard, 2011. (1re édition en 1996).

Résumé

Ce livre est une catéchèse dans un langage simple et agréable, qui balaye des préjugés des années post-68. Il est dans la spiritualité dut théologien Don Scot en ce qui concerne la non-causalité de l'incarnation (elle n'est pas juste la conséquence de la faute de l'homme) contrairement à Saint Augustin (« bienheureuse faute qui nous a valu un tel rédempteur »).

Citations

p.19 « c'est avec les mots de la paternité de Joseph que Jésus a pu se dire et nous dire la paternité de Dieu : Jésus dit Dieu avec les mots de tous les jours. »

p. 25 « le Christ est la création enfin achevée, l'homme enfin réussi dont Dieu rêvait dès l'origine. »

p. 105 « ‘Dieu n'a pas fait la mort' proteste Françoise Verny. »

p. 114 « Dieu, qui n'a pas fait la mort, ne saurait exiger la mort du Fils bien-aimé. Dieu qui est contre la mort ne saurait être pour la mort de Jésus. »

p. 115 commentaire de la prière de Jésus à Gethsémani « Abba, père, à toi tout est possible, écarte de moi cette coupe ! Pourtant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! » (Mc 14, 36) : « Le Père partage l'angoisse du fils, envoyé et risqué en sno nom (voir Mc 12, 1-12), et le Fils partage le désir passionné du Père que son règne advienne. Et l'un et l'autre, l'un comme l'autre, sont ensemble écartelés, crucifiés entre l'horreur de la mort et l'urgence d'aimer jusqu'au bout, de ne pas capituler devant le Mal qui se déchaine. »

p. 116 « Ici la mort, non pas désirée bien sûr, mais lucidement envisagée et assumée, devient langage ; Jésus, par sa mort, nous dit combien il tient à nous puisque rien, pas même la mort, ni l'hostilité suscitée par ses gestes, pas même la perspective de son procès et de son supplice, n'a pu le faire renoncer à ce qu'il avait à faire et à dire. »
livre des rois isaie esaie jeremie osee elie elisee ezekias

Bible

Livres des Rois

Divisés en 2 livres, ils racontent l'histoire d'Israël depuis la fin du règne de David jusqu'à la fin du royaume d'Israël (encore appelé royaume du Nord) en 720 av JC (destruction par les Asssyriens) et la chute du royaume de Juda en 586 av JC (déportation à Balylone).

Ces livres racontent la vie du prophète Élie, qui vécut au IXeS av. JC dans le raoyaume d'Israël, sous le règne du roi Achab et de sa femme la reine Jézabel. Puis le successeur d'Élie, le prophète Élisée, y est narré avec par exemple la guérison qu'il opéra sur le général Syrien Naaman qui était lépreux (2R 5,1-15). Jésus-Christ fera référence à cette guérison (LC 4,24-30).

On retrouve aussi dans ces livres des filiations des rois de Juda qui figurent aussi dans la généalogie du Christ (Mt 1) :
  • Acaz (Is 7) père d'Ézékias, père de Manassé, père d'Amone (ou Amon), père de Josias ; puis Josias fut le père de trois rois : Joakim, Joakaz et Sédécias. Et Joakim fut le père de Jékonias. (Matthieu se contente de dire que Josias engendra Jékonias et ses frères).
  • Josias est contemporain du prophète Jérémie qui l'avertit en cette période troublée par les menaces de l'Ègypte et de Babylone.
  • À la mort de Josias, c'est d'abord Joachaz (ou Joakaz) un fils cadet qui règne pendant 3 ans.
  • Puis la trône va à Joakim (ou Joaquim ou Joaqim), qui s'appelait d'abord Éliakim, fils aîné de Josias.
  • Joakim meurt et son jeune fils Joaquin (encore appelé Jékonias) le remplace pendans trois mois seulement.
  • Puis, suite à sa défaite en 597 av JC, Jékonias est déporté à Babylone par son roi Nabuchodonosor. C'est le début de l'exil à Babylone. Beaucoup de juifs parmi l'élite de la population sont déportés. Jérusalem et le Temple sont en partie détruits.
  • Pour remplacer Jékonias pendant sa déportation, Nabuchodonosor place sur le trône de Juda Sédécias, encore appelé Mattanya, oncle de Jékonias.
  • Onze ans plus tard, en 587 av JC, en riposte à une révolte, Nabuchodonosor et les Chaldéens prennent Jérusalem. Ils font égorger tous les fils de Sédécias devant lui et puis lui font crever les yeux. Jérusalem est rasée. Sédécias est déporté à Babylone. Il sera le dernier roi de Juda.
  • L'exil se termine lorsque Babylone est prise par les Perses. Beaucoup de juifs reviennent au pays. Les descendants de Jékonias gouverneront la province perse de Judée.
  • Le successeur de Nabuchodonosor sera son fils Balthazar.
Il ne faut pas confondre le roi Éliakim, qui s'est appelé ensuite Joakim, avec son homonyme Éliakim qui fut intendant au temps du roi Ézékias (Is 36,3). Ézékias est l'arrière-arrière-grand-père du roi Éliakim.

Isaïe

C'est le livre le plus long de la Bible, composé de 66 chapitres. Le rouleau du livre d'Isaïe (ou Ésaïe) que Jésus avait lu dans la synaguogue (Luc, 4) devait mesurer 7 mètres. Les exégètes s'accordent pour dire qu'il y a eu en fait trois prophètes successifs qui ont écrit sous le nom d'Isaïe.

Dans tout le livre d'Isaïe, il y a 4 thèmes constants :
  • Sainteté
  • Salut
  • Sion
  • Serviteur
Ch 6 : récit de la vocation d'Isaïe. Il est précédé d'un constat terrible sur l'éloignement de cœur du peuple à son Dieu, décrit des chapitres 1 à 5 (dont le fameux chant de la vigne au ch 5).

Crise de 730
C'est là qu'apparaît la figure de l'Emmanuel :
  • chapitre 7 : annonce (au temps du roi Akaz)
  • chapitre 9 : intronisation
  • chapitre 11 : annonce d'une ère

NB : Le ch 9 ("Le Peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière...") célèbre l'intronisation du jeune roi Ézékias en 716, au moment où la menace Assyrienne s'appesantit sur le royaume de Juda. Soutenu par le prophète Isaïe, le nouveau "messie" (oint) procédera à une réforme religieuse et résistera à l'Assyrien (en 701, Jérusalem assiégée est sauvée de justesse). La titulature est impressionnante, elle rappelle celle des pharaons égyptiens : Dieu-Fort, Père-à-jamais. À tel point que la traduction grecque de la Septante renoncera et remplacera par "Ange du grand conseil" ! Car nul homme en monde juif ne saurait être appelé "Dieu". Mais les Pères de l'Église, qui connaissaient les titres de l'hébreu et les appliquaient déjà à Jésus, se sont étonnés de ce qu'ils considéraient comme un "recul" ! Roselyne Dupont-Roc, bibliste, dans Prions En Eglise Août 2022

Crise de 701
La crise de 701 (à partir de la prise du Royaume de Juda par le roi Assyrien Sanchérib, ai temps du roi Ézékias) est racontée aux chapitres 36 à 39 mais aussi dans
  • 2 Rois 18-20
  • 2 Chr 32
Cette cris ede 701 comporte
  • Siège de Jérusalem
  • Venue d'une ambassade à Ezékias
  • Consultation du prophète Isaïe par Ezékias

Jérémie

On a deux sources de Jérémie, la Septante et des sources maçorétiques découvertes à Qum Ran et dont la Septante était la traduction. Dans les différentes traductions de la Bible c'est le texte maçorétique qui est pris. Tous les textes sont issus du texte maçorétique.

Contexte
  • 722 chute de Samarie
  • Le royaume du nord est tombé
  • Il y a déjà eu l'exil à Babylone
  • Josias est venu avec sa réforme (roi positif)
Les rouleaux de Jérémie ont été brûlés (cf. roi Josias) bref une situation religieuse difficile, domination assyrienne, l'Égypte commence à trépigner. Josias veut s'allier avec l'Égypte pour renverser le royaume assyrien et il échoue.

Ninive détruit en 612

597 prise de Jérusalem

Jérémie défend la soumission à Babylone parce qu'il voit que Juda n'a pas les moyens de lutter contre Babylone. Mais Yoyaquim s'y oppose pour garder l'indépendance mais échec et en

587 exil à Babylone

Jérémie va s'opposer au roi, aux prêtres, aux prophètes de cour.

La fin de Jérémie n'est pas claire. Il aurait été emmené de force en Égypte.

Ch 1 : vocation de Jérémie

Osée

Osée se situe vers 750-730 soit 2e moitié du VIIIe S. av JC, dans le Royaume du Nord. A ce moment l'Assyrie domine le monde et s'affronte avec l'Égypte. Peu de temps après en 722 il y aura la chute du Royaume de Samarie, qu'Osée n'a probablement pas connue, mais qu'il a prophétisée (Os 13,16).

Osée s'est marié avec une prostituée sans doute sacrée, qui venait des religions païennes cananéennes. La prostitution sacrée était une pratique rituelle, pour mimer rituellement l'union de Baal et de la terre. Et un aspect mercantile s'était ajouté dessus.

On n'est pas très loin de la découverte du rouleau deutéronomiste par Josias, qui donne de l'importance à la notion de parole.

Osée passera son temps à exhorter son peuple à quitter les idoles religions païennes pour revenir au Seigneur.

Osée est très proche de Jérémie dans ses thématiques. Symbole de la prostituée.

Blondel

Maurice Blondel (1861-1949) est un philosophe Français, mais cet ouvrage, qui est sa thèse, touche la théologie. Il a hésité à être prêtre.

L'action - 1893

Maurice Blondel, L'action – 1893, PUF, 2d édition mai 2013.

Ecrit en 1893, sous-titre « « Essai d'une critique de la vie et d'une science de la pratique ».
Sa célèbre introduction p. VII : : « Oui ou non, la vie humaine a-t-elle un sens, et l'homme a-t-il une destinée? J'agis, mais sans même savoir ce qu'est l'action, sans avoir souhaité de vivre, sans connaître au juste ni qui je suis ni si je suis. Cette apparence d'être qui s'agite en moi, ces actions légères et fugitives d'une ombre, j'entends dire qu'elles portent en elle une responsabilité éternellement lourde, et que, même au prix du sang, je ne puis acheter le néant parce que pour moi il n'est plus : je serais donc condamné à la vie, condamné à la mort, condamné à l'éternité! Comment et de quel droit, si je ne l'ai su ni voulu ?

P. 23 « L'action, c'est un système de mouvements spontanés ou voulus, un ébranlement de l'organisme, un emploi déterminé de ses forces vives, en vue d'un plaisir ou d'un intérêt, sous l'influence d'un besoin, d'une idée ou d'un rêve. » p. 394 « par hypothèse et par définition, la révélation n'use des intermédiaires sensibles et naturels que comme d'un véhicule pour le surnaturel dont les sens et la science ne sont pas juges. »

Bouchet

Dominicain du XXe S.

Saint Dominique

Jean-René BOUCHET, o.p. Saint Dominique, Cerf, 1988.

Vie de Saint Dominique (livre recommandé).

Chatelet

Professeur de philosophie Français du XXe S.

Une histoire de la raison

François CHATELET, Une histoire de la raison, Entretiens avec émile Noêl, Ed ; du Seuil, 1992.

Résumé

La philosophie commence avec Socrate, qui a été condamné à mort en raison de ses idées qui dérangeaient et il a refusé de s'évader alors qu'on le lui proposait.

Socrate n'a rien écrit, mais dont l'œuvre et la pensée sont publiées et défendues par Platon qui fonde l'Académie. Puis Aristote, élève de Platon qui se démarquera de lui, fonde le Lycée, école moins austère que celle de Platon et qui a pour but de rendre la philosophie accessible à tous. Aristote est l'auteur du syllogisme.

Citations

p. 49 La Caverne de Socrate, extrrait de La République de Platon.

Claudel

Paul Claudel, converti le 25 décembre 1886 à Notre-Dame de Paris en entendant les chœurs de Noël. Sa sœur Camille Claudel était sculpteur et travaillait avec Rodin.

Citation célèbre 

"Dieu n'est pas venu supprimer la souffrance, il n'est même pas venu pour l'expliquer. Il est venu pour la remplir de sa présence"

Fait dire à la Grâce « Je ne suis pas accessible à la raison, tu ne feras point, tu ne feras pas de moi ce que tu veux, mais je chante et je danse. »
dalai-lama bouddhisme

Dalaï-Lama

Chef religieux bouddhiste.

Le Dalaï-Lama parle de Jésus

Le Dalaï-Lama parle de Jésusi>, traduit de l'Anglais, Ed. Brepols, 1996.

Résumé

Commentaires faits par le Dalaï-Lama sur des textes de l'Évangile lors d'un colloque de méditants chrétiens en 1994.

Citations

P. 58 « Du point de vue chrétien, la croyance en la renaissance [réincarnation] minerait la foi et la pratique du chrétien. Quand vous acceptez que cette vie, que votre existence individuelle a été créée directement par le Créateur, qu'elle en est le don direct, cela crée immédiatement un lien très spécial entre vous, créature individuelle, et le Créateur. Ce rapport personnel direct donne un sentiment de proximité et d'intimité avec votre Créateur. Croire en la renaissance ébranlerait ce lien spécial avec le Créateur. » (cf. Verlinde p. L'Expérience Interdite, p. 221).
democrite

Démocrite

460-350 av. JC
(Ve-Ive S av. JC)

Présocratique de l'école atomiste.

Pour lui le monde est constitué d'atomes. Ils s'assemblent au hasard (c'est aussi la théorie d'épicure).

Descartes

René Descartes est un physicien, un mathématicien et un philosophe qui a été le point de départ de la philosophie moderne.

Méditations Métaphysiques

René Descartes, Méditations métaphysiques, éd. Bilingue, Présentation par M. et J-M. Beyssade, GF, Paris, 1992.

Résumé

Descartes a 44 ans lorsqu'il publie cet ouvrage, en 1641.

Il y propose une expérience mentale qui consiste à "douter de tout" afin de rechercher ce qui peut être une certitude.
Il va jusqu'à s'imaginer plongé dans une eau sans fond.
Il livre la célèbre image du morceau de cire d'abeille qui, une fois passé au feu, fond et donne d'autres perceptions tout en étant resté la même choes.

Citations

Méditation seconde : "je suis, j'existe".
bouddhisme benedictin

Desjardins

Auteur du XXe S. Il s'est intéressé au bouddhisme et aux philosophies orientales. Il est aussi proche des moines bénédictins.

À la recherchce de soi

Arnaud DESJARDINS, À la recherche de soi - Au-delà du moi, Eds La Table Ronde, 1979.

Résumé

Introduction à la sagesse orientale et la recherche de la Libération, par un chrétien français qui a fait des films et des émissions de télévision. Inspiré surtout par l' hindouisme, mais aussi le bouddhisme et le soufisme. Il parle de 2 sortes de matière : grossière (sensible) et subtile (correspondant aux émotions). L'homme comporte 3 corps : corps grossier, ou physique (perçu par les sens) corps subtil (émotions) corps causal, ou mental (réalité permanente)

Citations

P. 9 « Etre libéré, c'est être délivré de toute matière grossière et subtile. »

p. 12 « La recherche du SOI, qu'on appelle en sanscrit ‘atmâ vichara' et, en anglais, d'une expression bien connue en Inde, « Self-Inquiry », est la découverte de cette Réalité totalement immatérielle mais qui ne se révèle à nous, d'abord, que sous forme matérielle. »

p. 20 « Vivekananda disait : ‘Si vous persuadez un être humain qu'il est un vermisseau indigne, il finira par le croire ; si si vous le persuadez qu'il est né dans la corruption, enclin au Mal, incapable de fiare le Bien, déchu, marqué du sceau du paché, il finira par le croire. ‘ On devient ce qu'on croit, on devient ce qu'on pense. ‘NON !' tonnait Vivekananda, qui avait paraît-il une voix magnifique, ‘vous êtes libres, vous êtes purs, vous êtes parfaits, vous êtes l'Atmâ ! Croyez-le, et vous deviendrez l'Atmâ que vous êtes déjà.' »

p. 21 « Vous pouvez l'entendre dans les termes que j'utilise aujourd'hui : ‘Vous êtes sans changement, sans mesure, sans aucune matérialité, et vous êtes emprisonnés dans l'identification à la mesure et au changement mais vous pourriez être libres, à l'intérieur de la mesure, à l'intérieur du changement, totalement libres. ‘ »

pp. 22-23 « ‘Et pour rentrer chez vous, une seule adresse : la vôtre !' ? Quinze ou seize ans après, cette boutade de Francis Blanche m'est revenue à l'esprit comme le

Résumé

de tout le Bouddhisme Zen, de tout le Bouddhisme tout court, de tout le Védanta hindou, de tout le Yoga et de tout le Christianisme. »

p. 29 « Entre ce monde immuable et ce monde perpétuellement changeant, apparaît une étrange fonction appelée ‘l'ego', (ahamkar) dont on peut dire qu'elle n'a aucune réalité parce que cette fonction peut disparaître un beau jour sans laisser la mondre trace. Or ce qui est ne peut pas disparaître mais seulement se transformer ; rien de ce qui est ne peut cesser d'être – et ce qui n'est pas ne peut pas brusquement exister. Il n'y a que transformation, transformation incessante. Entre la Conscience Immuable, parfaite et le monde phénoménal, intervient cette illusion de l'ego, à partir de laquelle vous avez l'impression que vous êtes soumis à des événements, à des vicissitudes, et que vous voulez, ou que vous refusez. » (NB ; ce passage est en contradiction avec Jung, Correspondances 1906-1960, p. 332)

p. 31 « Votre libération consisterait à ce que vous, vous libériez tout ce que vous maintenez prisonnier. C'est le propre de l'ego de s'emparer de tout ce qui existe, d'instant en instant, pour en faire quelque chose de personnel, pour le prendre personnellement. »

p. 31 « L'effacement de l'ego est la perte de cette perspective égocentrique et la réalisation de cette perspective cosmocentrique où nous sommes en communion totale et parfaite avec la marche même de l'Univers – autrement dit, dans un autre langage, dans laquelle notre volonté se confond parfaitement avec la volonté divine. »

p. 32 « Regardez les fleurs qui sont dans cette salle. Á l'instant même où je regarde ces fleurs, je m'en empare – parce que je les aime, parce que je les trouve jolies. Ou, au contraire, je m'en empare en ne les aimant pas, en les refusant. C'est cette avidité, cette convoitise qui est le péché fondamental. [...] L'ego s'empare de tout. »

p. 103 Arnaud Desjardins donne une citation du Christ comme suit : « Le Royaume des Cieux est au-dedans de vous ». Recherche de la citation : Lc 17,21 « On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là!' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous » (Trad. AELF) – « On ne dira point : il est ici, ou : il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous ‘ (Trad. Segond). L'interprétation de ce passage comme le fait Arnaud Desjardins est controversée.

Notons que Léon Tolstoï, l'auteur de Guerre et Paix, a écrit un livre intitulé Le Royaume des Cieux est en vous.

p. 106 « Tous les maîtres ont insisté sur cette vigilance. [...] Bien qu'ayant reçu une éducation chrétienne, je n'avais jamais compris l'importance de cette conscience de Soi. » (Puis il mentionne la parabole des vierges folles et des vierges sages).

Commentaire : dans ce passage, comme dans d'autres de son livre, Arnaud Desjardins avoue avoir reçu l'enseignement chrétien comme enfant (« on nous a dit que », « on nous a sans cesse répété »...) sans passer à une foi d'adulte, sans l'assimiler par une réelle compréhension du sens de ce qu'on lui a enseigné. Il a accueilli ensuite les enseignements Hindous sans les confronter réellement à la foi chrétienne.

Eckart

1260-1327/1328
Maître Exckart est un très grand théologien Dominicain. Il a eu pour maîtres Saint Albert le Grand et Saint Thomas d'Aquin.

Sermon 9

Eckart, Sermon Allemand 9 "De stella Matutina"

Texte complet

Sermon 26


Me Eckart a écrit ce Sermon 26 en Allemand pendant sa présence à Strasbourg (de 1313 à 1323).

Sermon 86

Eckart y développe le thème de Marthe et Marie. Il voit en Marthe l'accomplissement total du don. Il n'y a pas de contemplation sans action  il n'y a pas d'action sans contemplation.
eglise

Église Catholique

Vatican II - Gaudium et Spes

C'est un des textes mis au point au cours du Concile Vatican II.

Citations

N° 92 "Le dialogue entre tous les hommes - En vertu de la mission qui est la sienne, d'éclairer l'univers entier par le message évangélique et de réunir en un seul Esprit tous les hommes, à quelque nation, race, ou culture qu'ils appartiennent, l'Église apparaît comme le signe de cette fraternité qui rend possible un dialogue loyal et le renforce."

Comptendium de la doctrine sociale de l'Église

Conseil Pontifical Justice et Paix, « Compendium de la doctrine sociale de l'Église », Cerf, 2005.

L'interprétation de la Bible dans l'Église

Commission Biblique Pontificale, L'interprétation de la Bible dans l'Église, Cerf, 1994.

(voir Jean-Paul II)
empedocle

Empédocle

490-430 av. JC (environ) soit Ve S av. JC.

Présocratique de l'école ionienne.

Disait que l'état premier est composé des quatre éléments, mais tout est mélangé. Accorde une grande place au hasard.
orthodoxie mariage ricoeur

Evdokimov

Paul Evdokimov est un théologien orthodoxe marié. Né à St Pétersbourg en 1901, il a fui la révolution russe de 1917 pour s'établir en France où il est décédé en 1970.

Sacrement de l'amour

Paul EVDOKIMOV, Sacrement de l'amour, le mystère conjugal à la lumière de la tradition orthodoxe, Éditions de l'Épi, Paris, 1962 ; Collection Théophanie, Desclée De Brower, Paris, 1977.

Résumé

Livre écrit par un orthodoxe sur une théologie du sacrement de mariage.

Il commente les deux récits de la Genèse - comme Saint Augustin - (p. 160). Il se réfère abondamment aux Pères d l'Église, (p. 19...) dont beaucoup de saints orthodoxes. Mentionne Soloviev (p. 53) selon lequel dans les espèces animales de plus en plus évoluées jusqu'à l'homme, l'amour sexuel augmente au fur et à mesure que la force de reproduction diminue.

Il définit la chair et l'esprit au sens de la Bible et des philosophes, ainsi que l'âme et le corps, et enfin le cœur (p. 67-68).

Il retrace l'histoire des idées au sujet de la femme et de la sexualité qui ont influencé l'Église. Tout d'abord l'erreur biologique d'Aristote, qui a influencé St Thomas d'Aquin, qui nie l'égalité et a fait surgir l'idée que la femme n'est une aide à l'homme que pour la procréation, mais dans les autres domaines la meilleure aide pour un homme est un autre homme. Et puis les idées de Saint Augustin qui rejette la sexualité et ne lui trouve qu'un tolérance possible que dans la mesure où elle permet de procréer.

Citations

p. III (Préface par Olivier Clément) « Le christianisme a mené son combat pour affirmer, contre l'élan aveugle de l'espèce et l'idolâtrie de la jouissance impersonnelle, la transcendance de la personne. Cette transcendance s'accomplit dans l'union mystique où « le désir retourne à son origine», comme dit saint Grégoire Palamas.

p. 34 «  éliminant tout l'irrationnel qui le gêne, glissant vers les abstractions, l'homme voit se fermer devant lui la dimension de profondeur. Il trace les grandes avenues de la civilisation, claires, spacieuses et mesurées, où la place de la femme, préparée d'avance, est celle d'un être mineur. Par instinct d'autodéfense, l'homme enchaîne la femme, comme une puissance maléfique, comme une menace permanente pour la liberté. En apparence, l'homme donnera à la femme tous les honneurs, mais il la placera dans des conditions où elle ne pourra plus jamais lui nuire. »

(cf. Gérard Leleu et son interprétation de la femme dominée dans la société).

p. 40 « Le terme biblique Esser-Kenegdo (Gn 3, 18) veut dire ‘une daide qui soit en face de lui ‘(l‘homme).

p. 43 « Conquérant, aventurier, constructeur, l'homme n'est pas paternel dans son essence. Ce fait a une portée immense : il explique pourquoi le principe religieux de dépendance, de réceptivité, de communion, s'exprime de façon plus immédiate par a femme »

p. 67 « La Bible ignore le dualisme grec des deux substances en lutte : le corps, prison de l'âme. Elle ne connait que le conflit moral entre le désir du Créateur et le désir de la créature, entre la sainteté-norme et la péché-perversion. »

p. 68 « le cœur dont parle la Bible ne coïncide pas avec le centre émotionnel des psychologues. Les Juifs pensaient avec le cœur. »

p. 147 « En transcendant le sensuel, l'amour donne une profondeur insoupçonnée à la chair. Clairvoyant et prophétique, il est avant tout révélation. Il fait voir l'âme de l'aimé en termes de lumière et atteint qu degré de connaissance qui n'appartient qu'à celui qui aime. »

p. 69 « Le ‘connais-toi toi-même' s'adresse avant tout à cette profondeur : ‘entre en toi et là trouve Dieu, les anges et le Royaume', disent les spirituels ? »

p. 149 « Chez Platon [...] l'objet aimé est évanescent, il est vite transcendé vers l'e sublime et l'intelligible. L'Eros est [...] un moyen puissant, une étincelle qui déclenche la montée vers le pur spirituel. »

p. 151 « Un ascétisme mal compris suggère à Nietzsche : ‘le christianisme a donné du poison à boire à Eros, il n'est pas mort, mais il est dégénéré en vice.' Quand l'Évangile n'est pas complètement reçu, le conflit de l'esprit et des sens opère immédiatement un profond déséquilibre. »

p. 151 « Toute solution qui cherche une ‘désexualisation' de l'être humain attente à la volonté créatrice de Dieu. »

p. 162 Citant Théophile d'Antioche (dans Ad Autolycum) « Dieu a créé Adam et ève pour le plus grand amour entre eux, reflétant le mystère de l'unté divine. »

pp. 164-165 « La distinction occidentale moderne entre la fin du mariage objective (procréation) et et la fin subjective (la communauté conjugale) n'est pas suffisante, ne tient pas compte de la hiérarchie fondamentale. Les textes de l'Église Orthodoxe, quand ils ne portent pas l'empreinte des manuels occidentaux, sont unanimes à placer le but de la vie conjugale dans les époux eux-mêmes. »

pp. 166-167 (Citant Saint Jean Chrysostome) « la première raison du mariage, c'est de régler la vie sexuelle, maintenant surtout que le genre humain a rempli toute la terre. » (NB ; c'est ce que dit Paul Ricœur dans son article sur la sexualité)

p. 229 "Au cours de l'ascension, l'énergie sexuelle s'affranchit de la pure animalité; elle s'humanise, s'insère qualitativement dans le spirituel"

p. 231 « Dans la beauté d'un corps c'est l'âme qui est sa forme, et dans la beauté de l'âme c'est l'image de Dieu qui nous ravit »

p. 266 « L'amour de Dieu et l'amour des hommes, dit saint Maxime le Confesseur, ne sont pas deux amours mais deux aspects d'un même amour. »

Faustine (Sainte soeur)

Sainte Faustine eut de 1931 à 1938 des apparitions de jésus-Christ lui exprimant l'immensité de l' Miséricorde Divine. Il lui demande de faire instituer la fête du Dimanche de la Divine Miséricorde (le premier dimanche après Pâques). Il lui demande aussi de peindre un tableau montrant la Miséricorde qui jaillit de son cœur comme des rayons. Ce tableau deviendra une icône célèbre.

Le Petit journal

C'est le document dans lequel Sainte Faustine a mis par écrit les paroles que Jésus lui a dites lors des apparitions.

Le texte complet

Frassati

Giorgio Frassati est un bienheureux du XXe S.

Carême 2013 avec Pier Giorgio Frassati

« Carême 2013 avec Pier Giorgio Frassati », woodcraft carnet de carême 2013, SUF.

Résumé

Ce carnet de Carême pour les scouts propose chaque jour une anecdote de la vie de Frassati.

Citations

Lorsqu'il était adolescent, le bienheureux Pier Giorgio Frassati désirait devenir ingénieur « pour servir le Christ dans les pauvres. » « Nous devons nous tremper pour être prêts à soutenir les luttes certainement inévitables, pour donner à notre patrie des jours plus heureux et une société moralement saine » dit-il. Bien que les études scolaires lui soient parfois difficiles, « il désire apprendre le mieux possible pour être un ingénieur compétent et utile aux autres »

Héraclite

544–480 av. JC (environ)
Soit VIe-Ve S av. JC

Présocratique de l'école ionienne. Pour lui « tout est feu » parce que « tout est mouvement ». Le feu est l'élément qui selon lui est le principe de la nature.

Platon ira plus loin en disant que tout n'est pas mouvement, car il y a le monde des essences qui n'est pas en mouvement.

Fragment 23

« La nature aime à se cacher »

Fragment 105

Héraclite, « Fragments », N° 105, in Battistini, « Trois présocratiques », Gallimard, coll. « Idées », p. 44. Citation

« On ne peut descendre deux fois dans le même fleuve ni toucher deux fois une substance périssable dans le même état. Car elle se disperse et se réunit de nouveau par la promptitude et la rapidité de sa métamorphose : la matière, sans commencer ni finir, en même temps naît et meurt, survient et disparaît »

Hésiode

VIIIe S av. J-C

Ce poète de la Grèce Antique a fait dans son œuvre « Théogonie » une généalogie des dieux.

Ide

Le Père Pascal Ide est prêtre, philosophe et psychologue. XXe S.

Mieux se connaître pour mieux s'aimer

Pascal IDE, Mieux se connaître pour mieux s'aimer, Ed. du Jubilé, 1998.

Résumé

Description du fonctionnement psychologique de l'être humain, en reprenant Freud mais avec une optique différente : introduction de la dimension spirituelle de l'homme, parlant d'ouverture plutôt que de pulsions.

Citations

p. 28 schéma montrant les 3 niveaux de vie de l'homme : vie spirituelle, vis sensitive et vie végétative, et les ouvertures au monde (recevoir-donner) qui sont respectivement : intelligence et volonté, les cinq sens et affectivité, et les fonctions nutritive et procréative.

p. 439 (Annexe 1) : se positionne par rapport à Sigmund Freud.

Ingénieurs et Scientifiques de France

Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF), Flash Info N° 28 , Avril 2013.

« La mission primordiale des ingénieurs devient l'obligation de s'interroger sur le meilleur moyen de protéger le public et la société, tout en les servant du mieux possible. »
philosophie hermeneutique

Jean-Paul II (Saint)

Karol Wojtyla, Polonais élu pape en 1978. Décédé le 2 avril 2005. Béatifié le 1er mai 2011. Canonisé le 28 avril 2014. Il a écrit ses ouvrages avec d'autres auteurs, parfois nombreux.

Foi et Raison

Saint Jean-Paul II, « Foi et Raison », Lettre encyclique, 1998.

(texte complet)

L'interprétation de la Bible dans l'Église

Commission biblique pontificale, L'interprétation de la Bible dans l'Église, Allocution de Jean-Paul II le 23 avril 1993, préface de J. Ratzinger, éd. du Cerf, 1994.

Résumé

L'ouvrage présente un texte préparé par la commission biblique, et introduit par une allocution du pape Jean-Paul II, à l'occasion du 100e anniversaire de l'encyclique de Léon XIII « Providentissimus Deus » et du 50e anniversaire de l'encyclique de Pie XII « Divino affuate spirito ». Les deux défendent l'interprétation des Écritures par l'Église catholique contre des attaques qui vont dans un sens différent : alors que le XIXe siècle lui opposait les méthodes scientifiques en plein essor, le XXe sièvle au contraire a vu lui reprocher de trop avoir recours à la méthode historico-critique. Jean-Paul II rappelle que l'exégèse catholique est indissociable de l'idée de l'Incarnation.
Le document fait de tour des méthodes et des points de vue sous lesquels on peut étudier les Écritures, allant des approches historiques, linguistiques aux démarches philosophiques et aux interprétations psychanalytiques.

Citations

Partie 2 : Questions d'herméneutique (texte complet)

p. xiii « Un texte ne devient œuvre littéraire que s'il rencontre des lecteurs qui lui donnenet vie en se l'appropriant. »

p. xiv « Les études de psychologie et de psychanalyse permettent de mieux comprendre les textes de la Bible comme expériences de vie et règles de comportement. »

p. xv « Les théologies de la Libération restent particulièrement attentives qu fait que le Dieu biblique est un Dieu qui sauve son peuple, prend le parti des pauvres et ne tolère pas l'injustice. »

p. 11 « L'étude scientifique des seuls aspects humains des textes peut faire oublier que la parole de Dieu invite chacun à sortir de lui-même pour vivre dans la foi et dans la charité. »

p. 11 « Pour arriver à une interprétation pleinement valable des paroles inspirées par l'Esprit Saint, il faut être soi-même guidé par l'Esprit Saint et, pour cela, il faut prier, prier beaucoup, demander dans la prière la lumière intérieure de l'Esprit et accueillir docilement cette lumière, demander l'amour, qui seul rend capable de comprendre le langage de Dieu, qui ‘'est amour'' (1 Jn 4, 8-16). Durant le travail même d'interprétation, il faut se maintenir le plus possible en présence de Dieu. »

La sexualité selon Jean-Paul II

Yves Semen, La Sexualité selon Jean-Paul II, Presses de la renaissance, 2004.

Résumé

Pensée de Jean-Paul II : « Le présupposé de ces avancées, qui me semble être un authentique « principe de synthèse » de la pensée de Jean-Paul II en la matière, c'est selon l'expression originale de Gaudium et Spes, l'idée de « nature de la personne humaine » (GS 51) qui est « une de corps et d'âme » (« corpore et anima unus » GS14) ».

S. François de Sales : « le chrétien doit aimer son corps comme une vivante image de celui du Sauveur incarné », Traité de l'amour de Dieu, III, 8. XVI-XVIIe s.

L'appel à la sainteté des époux dans le mariage est affirmé, et la doctrine des fins du mariage est affirmée, mais en référence à l'amour des époux. Cf. GS 48. Avec l'encyclique Humanae Vitae de Paul VI publiée en 1968, sur la contraception, le mariage pas considéré uniquement d'un pt de vue objectif, mais aussi subjectif

Jean-Paul II rattache le cantique à l'hymne à la charité : La vocation de l'eros est de conduire à l'amour de charité (agape), qui en est l'accomplissement et le dépassement. L'agapè conduit l'eros à son accomplissement en le purifiant. Audience 6 juin 1980. (cf. Dieu est amour de BXVI)

Maïmonide, rabbin du XIIe s, grand philosophe et savant : le péché originel, c'est l'homme qui porte un jugement de valeur sur les choses au lieu d'accepter ce que Dieu donne comme étant bon

Commentaire

Mon commentaire sur ce résumé de « la sexualité selon Jean-Paul II » trouvé sur Internet : J'aime beaucoup mieux l'approche de Paul Evdokimov, qui part d'une vision beaucoup plus positive de l'amour humain alors que dans les points de vue de l'Église catholique qui sont retranscrits ici on se contente de définir les limites de l'interdit en partant de la notion de péché.

Lettre apostolique à tous les jeunes du monde à l'occasion de l'année internationale de la jeunesse

Jean-Paul II, « Lettre apostolique à tous les jeunes du monde à l'occasion de l'année internationale de la jeunesse », Ed. Le Cerf, 1985

Citations

point 12 (milieu de citation) « Telle est la structure de l'esprit humain. La soif de vérité constitue son aspiration et son expression fondamentales ».

Jung

Psychologue qui a pris en compte la spiritualité de l'homme, contrairement à Freud.

Correspondance 1906-1940

Carl Gostav JUNG, Correspondance 1906-1940, Traduction Française, Albin Michel, 1992.

Citations

p. 142 « Dieu n'a jamais parlé à l'homme autrement que dans l'âme et par l'âme, et l'âme comprend cela, et nous l'éprouvons comme quelque chose de spirituel. »

p. 331 «  L'hypothèse d'un être se situant au-delà de l'entendement humain est une prérogative de la foi. C'est du domaine de la métaphysique et non de la science car on ne peut en avoir aucune preuve ni en faire l'expérience. »

p. 332 « Pour la psychologie, l'ego est le sujet connaissant, que l'on appelle le ‘Moi'. Mr. Sturdy cite à juste titre les paroles de Paul ‘j'ai vu des choses'. Même en état d'extase, un ‘Moi' a donc vu quelque chose selon ce qu'affirme Paul. Si son ego avait été entièrement dissous et détruit, il n'aurait jamais pu dire : 'j'ai vu' – il aurait peut-être dit : ‘Dieu a vu' ; mais il n'aurait probablement pas alors été en mesure de même nous raconter que quelque chose avait été vu. La continuité de l'ego percepteur – décisive pour toutes les formes de conscience - se maintient toujours, aussi profonde que soit l'extase ou aussi étendue que soit la conscience. Il est vrai que nous pouvons oublier jusqu'à notre propre corps (étant médecin, je ne le sais que trop bien), mais cela ne signifie pas que notre ego psychique n'existe plus dans de tels cas. Au contraire, je parle alors comme si mon ego était pleinement conscient. De même qu'auparavant je commence mes phrases par ‘Je' et si quelqu'un me disait : ‘Ce que vous éprouvez n'est pas votre propre vécu mais celui d'un autre', je rejetterais certainement cette affirmation. Je confirmerais par là que c'est bien mon ego qui a perçu et éprouvé. »

Kant

Pensées successives sur la théodicée et la Religion

Emmanuel KANT, Pensées successives sur la théodicée et la religion, Paris, Vrin 1972.

p. 195 « On donne le nom de théodicée à la défense de la très haute sagesse du Créateur contre les reproches que la raison lui adresse au sujet des malfaçons du monde. On appelle cela plaider la cause de Dieu, bien qu'au fond cette cause ne soit que celle de notre propre raison, d'une raison qui, dans la circonstance, méconnaît présomptueusement ses bornes. »

Prolégomènes à toute métaphysique future

Emmanuel Kant, « Prolégomènes à toute métaphysique future », dans Œuvres philosophiques 2 Des Prolégomènes aux écrits de 1791, Coll. La Pléiade, Gallimard, Paris, 1984.

Kasper

Théologien allemand du XXe S.

Le Dieu des chrétiens

Walter KASPER, Le Dieu des chrétiens, Paris, Cerf, 1985.

Résumé

Face à la mise en question radicale de la foi chrétienne, l'auteur pense qu'un théisme abstrait n'est d'aucun secours. C'est pourquoi le programme de cet ouvrage sur Dieu peut être défini comme celui d'une théologie théologique, c'est-à-dire un témoignage décidé rendu au Dieu vivant dans l'histoire qui s'est révélé concrètement par Jésus-Christ dans l'Esprit-Saint. La réponse chrétienne à l'interpellation de l'athéisme moderne, c'est la confession trinitaire. Comme d'autres entreprises théologiques contemporaines, cet ouvrage cherche donc sa voie au-delà du théisme et de l'athéisme. Mais en pleine consonance avec la tradition catholique, son point de départ résolument sotériologique ne conduit nullement à l'abandon de la théologie naturelle.

Après un tableau très documenté de l'athéisme moderne, la première partie propose une réflexion fondamentale sur les possibilités d'une connaissance naturelle de Dieu dans sa différence avec la connaissance par révélation. La deuxième partie étudie de façon très ample le message du Dieu de Jésus-Christ qui se révèle comme Père, Fils et Esprit. Rompant avec la succession classique des traités de Dieu et de la Trinité, c'est à propos de la personne du Père de qui tout procède qu'est étudié le mystère de l'essence divine. Toute la troisième partie est consacrée à l'approfondissement du Mystère trinitaire qui est la forme chrétienne du monothéisme et la somme de tout le mystère chrétien du salut.

Le livre déja classique, « Jésus le Christ », a connu un grand succès en Allemagne et en France. Ce nouveau livre du professeur de dogmatique de Tübingen est appelé lui aussi à trouver une très large audience non seulement auprès des théologiens et des étudiants en théologie mais de tous ceux qui n'en ont pas fini avec la question de Dieu.

(Source : Amazon.fr)

Jésus le Christ

Walter KASPER, Jésus le Christ, Paris, Cerf, 1991.

Lafforgue

Larent Lafforgue est un mathématicien contemporain qui a btenu la Médaille Fields en 2002.

Conférence

(Lafforgue 2006) Laurent Lafforgue, "Mathématiques, traditions religieuses et inquiétude de l'esprit : quelques éléments narratifs pour un début de réflexion", conférence donnée à la paroisse St Saturnin d'Antony le 22 février 2006.

Le texte (peut aussi être trouvé sur  http://www.ihes.fr/~lafforgue/textes/MathematiquesFoi.pdf)

Citations

p. 9 « la recherche passionnée de la vérité pour elle-même est peut-être une forme de l'amour de Dieu. Autrement dit, même dans les mathématiques, il y a une part de charité. »

p. 11 « Une personne dans le public m'a demandé si les mathématiciens étaient plutôt des « inventeurs », c'est-à-dire des créateurs d'une monde nouveau imaginé par eux, ou bien des « découvreurs » d'une réalité préexistante. J'ai répondu que, comme presquevtous les mathématiciens, j'étais plutôt platonicien, et que je voyais les mathématiques comme une réalité indépendante de nous, qui existait en nous, mais qui était cachée, voilée, et qu'il s'agissait de mettre au jour. »

p. 11 « il existe, pour caractériser l'activité du mathématicien (ou plus généralement du scientifique chercheur de vérité), un mot plus juste et beaucoup plus profond que « inventeur » ou « découvreur », un mot pleinement biblique aussi [...] : un mathématicien est un serviteur. »

Lambert

Scientifique chrétien fran,çais contemporain.

Scientifique et croyant

(Lambert & Paul-Boncourt 2011) Dominique Lambert, Valérie Paul-Boncourt, « Scientifique et croyant », Eds. Emmanuel, 2011.

Commentaire

Un ouvrage qui aborde tous les aspects depuis les questions philosophiques autour de la Foi et de la Science jusqu'aux recommandations pur rendre témoignage de sa foi chrétienne dans un milieu de travail scientifique (en particulier pour les enseignants). On ne se focalise pas ici sur le métier spécifique de l'ingénieur. Dans un paragraphe intitulé « Comment situer adéquatement la science par rapport à la foi ? » (p. 37), les auteurs débattent sur la façon d'aborder les questions qui touchent à la limite entre science et foi, comme si la théologie risquait de se trouver en contradiction avec la démarche scientifique.

À mon sens, cette sorte de scrupule qui se cache derrière le souci apparent de se comporter en scientifique rigoureux face au sujet religieux est un faux débat pour le croyant qui est entré dans une vraie relation d'amour avec Dieu et qui a dépassé le stade de se questionner sur son existence. En effet, ce que la science peut atteindre est limité au monde physique, constitué par la matière et ses lois naturelles. Ses moyens sont l'observation et la raison. Dieu appartient au monde invisible mentionné dans le Credo, hors de portée des sciences.

La connaissance de Dieu nous est donnée par la Révélation, postulat de la théologie, et qui provient du dehors du monde physique. Le philosophe Maurice Blondel l'a exprimé de façon très claire : "par hypothèse et par définition, la révélation n'use des intermédiaires sensibles et naturels que comme d'un véhicule pour le surnaturel dont les sens et la science ne sont pas juges. » (Blondel 1893) p. 394. En dépit d'erreurs passées, l'Église a compris aujourd'hui que la Révélation ne veut en aucun cas donner à l'homme des réponses qu'il est capable de chercher par lui-même. Le contenu des Écritures, et en particulier le récit de la création, nous révèlent le pourquoi mais non le comment de ce que Dieu a créé. Ils n'échappent pas au fait que ceux qui les ont écrits étaient inspirés mais aussi pleinement dans leur humanité et soumis à l'état des connaissances de leur époque.

Mais si la recherche de contradictions entre les connaissances scientifiques et la question de l'existence de Dieu est en revanche une réelle question pour de nombreux scientifiques non croyants ou agnostiques, a-t-on souvent vu des conversions se produire pendant une observation au microscope, aussi merveilleuse soit-elle, ou lors de l'illumination quoi aboutit à la démonstration d'un théorème ? Elles s'opèrent plutôt au moment des dures maladies, des épreuves, des détresses, ou lorsqu'on est confronté à la mort. Dieu nous atteint dans notre faiblesse, comme l'a exprimé Jésus : « ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits » (Mt 11,25). Il se peut qu'en affirmant suivre une démarche scientifique, le non croyant se croie obligé de se fermer à toute vérité qui y échapperait. « Les articles scientifiques évitent méthodologiquement les questions philosophiques ou religieuses », écrivent les auteurs (p. 37). Mais la vérité est-elle dépendante d'une méthode ? La recherche scientifique et la recherche de Dieu sont toutes deux une même quête de la vérité, comme l'a affirmé le mathématicien Laurent Lafforgue (Lafforgue 2006).

À mon sens, il n'y a pas lieu pour le chrétien de faire des compromis entre sa foi et ses connaissances, qu'elles soient scientifiques ou autres. Bien plus, comme dans cet exemple qu'ont donné les auteurs : « Si nous observons une structure biologique douée d'un ordre exceptionnel [...] et que nous prétendons que son existence seule prouve l'existence d'un créateur qui en a façonné et unifié les éléments, nous risquons de nous trouver dans une mauvaise posture si les biologistes parviennent à montrer que [...] cette structure peut apparaître assez naturellement » (p. 43), je crois que Dieu est assez puissant pour réaliser sa création tout en respectant parfaitement les lois de la physique qu'il a lui-même établies, et sans utiliser de baguette magique. « Car rien n'est impossible à Dieu » (Lc 1, 37)
handicap conversion

Lebreton

Jacques Lebreton a perdu ses yeux et ses mains pendant la guerre d'ALgérie.

Sans Yeux, Sans Mains

Jacques Lebreton, Sans Yeux et Sans Mains, Casterùan, 1966.

Résumé

Témoignage d'un homme qui a perdu ses deux yeux et ses deux mains à cause d'une grenade durant la guerre d'Algérie. Il décrit son cheminement de Foi dans cette épreuve.
orthodoxie mariage

Legrain

Michel Legrain, prètre français du XXe S., religieux de la Congrégation Missionnaire des Pères du Saint Esprit, enseigne à l'Institut Catholique de Paris et s'est spécialisé sur les questions de la sexualité et du mariage.

Remariage et communautés chrétiennes

Michel Legrain, Remariage et communautés chrétiennes, Salvator, 1991.

Résumé

L'auteur pose le problème du divorce et du remariage devant le constat d'échec des couples et une forte attente des fidèles face à la position absolue des chefs de l'Église catholique.

Il parle du remariage orthodoxe.

Il pose la question de la pastorale pour les couples remariés. En conclusion, on trouve deux attitudes des chrétiens lorsuq'ils se toruvent menacés d'être en porte-à-faux par rapport à l'Église. Soit ils se rebellent - c'est plutôt le cas des jeunes - soit ils se soumettent et subissent d'une façon peut-être trop infantile. L'auteur invite à une prise de position plus adulte, suivant sa conscience, comme y invite le Concile Vatican II.

Citations

p. 11 "avec le Concile Vatican II, [...} l'Église ne présente plus le mariage comme étant principalement un contrat en vue de la procréation et de l'éducation des enfants, mais comme "une profonde communauté de vieet d'amour", les enfants venant comme le fruit de cet amour conjugal.

p. 12 "actuellement, les couples en difficultés se retrouvent souvent seuls"

p. 15 "Il conviendrait que l'Église, qui entend tellement promouvoir la fidélité conjugale et l'unicité du mariage, investisse avec détermination et compétence dans les thérapies conjugales et familiales, afin de pouvoir échapper à la critique de ceux qui l'accusent de fixer sur les épaules des personnes mariées d'accablants fardeaux sans même y toucher du bout des doigts (cf. Mt 23, 4)"

p. 28 Commentaire de la Genèse (Gn 2, 28)

p. 29 Commentaire de Mt 19
sexe sexualite

Leleu

Gérard Leleu est un sexologue français du XXe S. qui a écrit de nombreux ouvrages sur la sexualité.

Le traité du désir

Dr Gérard Leleu, Le Traité du désir, Flammarion, 1997.

Résumé

Avec beaucoup de tendresse et de poésie, et aussi de spiritualité, ce livre écrit par un sexologue fait le tour des causes qui peuvent expliquer la perte du désir sexuel au cours de la vie d'un couple, et propose des méthodes pour y remédier. Il soutient que de nombreuses civilisations sont marquées par la peur du désir sexuel de la femme, qui n'existait pas denas les anciens matriarcats.

Quelques critiques sont émises sur l'influence de la religion.

Lenoir

Rédacteur en chef de la revue "Le Monde des Religions", RIchard Lenoir est un penseur religieux controversé.

Socrate, Jésus, Bouddha, trois maîtres

Richard Lenoir, Socrate Jésus Bouddha trois maîtres de vie, Fayard, 2009.

Résumé

Description comparée de ces trois personnages avec un regard d'historien se basant sur l'étude des écrits.

Citations

p. 65 « C'est d'ailleurs après une nuit de fête que le prince [Siddhâtra, qui deviendra le Bouddha] décide de tout abandonner pour se mettre en quête de la Voie. Une nuit [...] au cours de laquelle il jouit jusqu'à plus soif de tous les plaisirs, au point de s'endormir au milieu des femmes à moitié dénudées. Quand il se réveille il est brutalement révulsé par la vision de ces corps [...]. C'est là qu'il s'en va, non sans avoir au préalable cédé à un ultime désir ; embrasser son fils qui vient de naître, un fils qu'il prénomme Rahula, ce qui signifie littéralement « chaînes ». Mais, une fois dans la chambre de son épouse, quand ils'approche de Rahula et s'apprête à leprendre dans ses bras pour lui dire au-revoir, il recule ; les textes anciens précisent que le prince craint, ce faisant, de s'attacher à l'enfant et de renoncer alors à partir. Il lui tourne donc le dos et quitte le palais. »

p. 90 [Paroles de Socrate à propos de la colère : ] « Sur quels sujets de dispute, faute de disposer d'un critère de décision, serions-nous gagnés par la haine et la colère ?[...] Est-ce que ce n'est pas sur le juste et l'injuste, le beau et le laid, le bien et le mal ? »

Maldamé

Théologien français du XXe S.

Création et Providence

Jean-Michel MALDAME, Création et Providence : Bible, science et philosophie, Paris, Cerf, 2006.
orthodixie

Meyendorff

Théologien orthodoxe marié, Jean Meyendorff a fui la révolution Russe et s'est intallé aux Etats-Unis.

Le mariage dans la perspective orthodoxe

Jean Meyendorff, Le mariage dans la perspective orthodoxe, œIL : YMCA Press, 1986.

Extraits

Extraits

p. 78 « en tant que sacrement, le mariage n'est pas un acte magique mais un don de la grâce. Les partenaires, étant des êtres humains, peuvent avoir fait une erreur en sollicitant la grâce du mariage, alors qu'ils n'étaient pas prêts pour la recevoir; ou bien ils peuvent être incapables de faire fructifier cette grâce. Dans ce cas, l'Église peut considérer que cette grâce n'a pas été reçue, accepter la séparation et permettre le remariage. »
mariage

Pape François

La Joie de l'Amour

Pape François, La Joie de l'Amour, Salvator, 2016.

Pour faire suite aux deux synodes sur la famille en 2014 et 2015, le pape François donne dans cet ouvrage des exhortations sur la pastorale du mariage adressées aux évêques et aux prêtres, mais aussi à tous les chrétiens.

Texte complet

Citations

Accompagner après les ruptures et les divorces
[...]
243. Il est important de faire en sorte que les personnes divorcées engagées dans une nouvelle union sentent qu'elles font partie de l'Église, qu'elles ‘‘ne sont pas excommuniées'' et qu'elles ne sont pas traitées comme telles, car elles sont inclues dans la communion ecclésiale. Ces situations « exigent aussi [que ces divorcés bénéficient d'un] discernement attentif et [qu'ils soient] accompagnés avec beaucoup de respect, en évitant tout langage et toute attitude qui fassent peser sur eux un sentiment de discrimination ; il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre soin d'eux ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage sur l'indissolubilité du mariage, c'est plutôt précisément en cela que s'exprime sa charité ».
[...]
246. L'Église, même si elle comprend les situations conflictuelles que doivent traverser les couples, ne peut cesser d'être la voix des plus fragiles, qui sont les enfants qui souffrent, bien des fois en silence. Aujourd'hui, « malgré notre sensibilité en apparence évoluée, et toutes nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l'âme des enfants [...]. Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l'âme d'un enfant, dans les familles où l'on se traite mal et où l'on se fait du mal, jusqu'à briser le lien de la fidélité conjugale ? » Ces mauvaises expériences n'aident pas à ce que ces enfants mûrissent pour être capables d'engagements définitifs. Par conséquent, les communautés chrétiennes ne doivent pas laisser seuls, dans leur nouvelle union, les parents divorcés. Au contraire, elles doivent les inclure et les accompagner dans leur responsabilité éducative. Car « comment pourrions-nous recommander à ces parents de faire tout leur possible pour éduquer leurs enfants à la vie chrétienne, en leur donnant l'exemple d'une foi convaincue et pratiquée, si nous les tenions à distance de la vie de la communauté, comme s'ils étaient excommuniés ? Il faut faire en sorte de ne pas ajouter d'autres poids à ceux que les enfants, dans ces situations, doivent déjà porter ! »

Parménide

(Fin VIe – milieu Ve S av. JC)
Présocratique de l'école éléatique.

C'est lui qui introduit la notion de l'être, permanent, immuable, par opposition à Héraclite, qui dit que « tout est mouvement » et pour qui, donc, il n'y a rien de permanent.

C'est Platon qui, après lui, introduira la notion de mouvement dans l'être.

De La Nature

Parménide, « De La Nature », trad. Jean Voilquin, in « Les Penseurs Grecs avant Socrate », Garnier Flammarion, p. 94-95.

Citations

« Et bien donc ! Je vais parler : toi écoute retiens mes paroles qui t'apprendront quelles sont les deux seules voix d'investigation que l'on puisse concevoir. La première dit que l'être est qu'il n'est pas possible qu'il ne soit. C'est le chemin de la Certitude, car elle accompagne la vérité. L'autre, c'est : l'être n'est pas et nécessairement le Non-être est. Cette fois est un étroit sentier où l'on ne peut rien apprendre. Car on ne peut saisir par l'esprit le Non-être, puisqu'il est hors de notre portée., On ne peut pas non plus l'exprimer par des paroles ; en effet, c'est la même chose que penser et être. [...]

De toute nécessité, il faut dire et penser que l'être est, puisqu'il est l'être. Quant au Non-être, il n'est rien : une affirmation que je t'invite à bien peser. [...]

Il nous reste un seul chemin à parcourir : l'être est. Et il y a une foule de signes que l'être est incréé, impérissable, car seul il est complet, immobile et éternel. On ne peut dire qu'il a été ou qu'il sera, puisqu'il est à la lois tout entier dans l'instant présent, un, continu. En effet, quelle naissance lui attribuer ? Comment et par quel moyen justifier son développement ? Je ne te laisserai ni dire ni penser que c'est par le Non-être. On ne peut ni dire ni penser que l'être n'est pas. Car, s'il venait de rien, quelle nécessité eut provoqué son apparition ou plus tard ou plus tôt ? En effet, l'être n'a ni naissance ni commencement. Ainsi donc, il est nécessaire qu'il soit absolument ou ne soit pas du tout. [...]

Comment donc l'être pourrait-il venir à l'existence dans le futur ? Ou comment y serait-il venu dans le passé ? S'il est venu à l'existence, il n'est pas. Il en va de même s'il doit venir à exister un jour, Ainsi est éteinte la génération, et la destruction est inconcevable.

L'être n'est pas non plus divisible, puisqu'il est tout entier identique à lui-même ; il ne subit ni accroissement, ce qui serait contraire à sa cohésion, ni diminution, mais tout entier fl est rempli d'être ; aussi est-il entièrement continu, car l'être est contigu à l'être.

D'autre part, il est immobile, contenu dans l'étreinte de liens puissants ; il est sans commencement et sans fin, puisque nous avons repoussé absolument l'idée de sa naissance et de sa mort, à quoi répugnent du reste notre conviction et notre sens de la vérité. Il demeure identique à lui-m~.me, dans le même état et par lui-même. »

Commentaire

Dans le passage ci-dessus, au par. 2, on reconnaîtra cette phrase très célèbre de Parménide :

« L'être est, le non-être n'est pas. »

Aux paragraphes 3 et suivants de ce passage, Parménide donne des caractéristiques de l'être qui se rapprochent d'une notion de Dieu.
republique parmenide phedon phedre timee

Platon

427- 347 av. JC
Disciple de Socrate, dont il a mis la pensée par écrit.
Fonde l'Académie.

Pour Platon, la vérité est constituée de
  • Dieu
  • Les idées
  • La matière
Fait la distinction entre
  • la réalité (vérité objective)
  • l'actualité (ce qu'on peut observer)
Pour Platon, la recherche du Principe s'illustre par la recherche
  • du Beau (Le Banquet)
  • du Bien (La République)
  • de l'Un (le Phédon)

La République

Le Parménide

Platon réfléchit sur la notion d'être de Parménide, pour la dépasser - on appelle cela le "parricide".

Le Banquet

Mythe de la caverne

Le Sophiste

Platon, « Le Sophiste », 265 C.

Texte complet

La nature est l'ensemble de « tous les animaux mortels, toutes les plantes qui poussent sur la terre à partir de semence et de racines, et aussi toutes les choses inénimées qui s'agrègent [...] »

Le Phédon

Phèdre

Phèdre est un dialogue écrit par Platon. Il met en scène Socrate et Phèdre et se divise en deux parties : l'une centrée sur le thème de la beauté et de l'amour, l'autre sur la dialectique et la rhétorique. (Wikipédia)

Le Timée

Plotin

205-270 ap. J.-C.

Les trois hypostases (principes fondamentaux à l'origine du monde) plotiniennes :
  • L'Un (ên en grec)
  • L'Intelligence (Noûs en grec)
  • L'âme (Psuchè en grec)
L'Un se rapproche du Principe de Platon (La République, Le Parménide)

Pythagore

580-495 av. JC
(Début VIe – début Ve S av. JC)

Présocratique, il a fondé l'école pythagoricienne.

Aurait été influencé par les sagesses du Proche-Orient (babyloniens, mésopotamiens... ?). Crée une secte.

Pour Pythagore, l'être est un, et les nombres sont des subdivisions du cercle. C'est ce qu'on appelle la pensée moniste. Pour lui « tout est nombre ».
dominicains

Quilici

Dominicain français du XXe S.

Prier 15 jours avec Saint Dominique

Alain QUILICI, o.p. Prier 15 jours avec Saint Dominique, Nouvelle Cité, 1999.

Résumé

Un aperçu de la vie et de la spiritualité de Saint Dominique, à travers des thèmes à méditer. Chapitre « 2e jour : un homme de décision » (pp. 24 à 28) montre comment Saint Dominique prenait des décisions et s'y tenait. Il savait aussi y associer ses frères. Remarque : Ces conseils pour être un homme de décision pourraient être donnés dans les entreprises aujourd'hui.

Citations

p. 18 Saint Dominique définit la compassion comme « cette attitude intérieure qui met en communion avec la misère d'autrui ».

p. 22 Saint Dominique « ne saurait passer près d'une misère sans en être touché »

p. 22 Saint Dominique « veut que ses frères aillent prêcher poussés par cet unique impératif : donner aux hommes, dans leur misère matérielle, morale et spirituelle, la réponse qui a jailli du cœur de Dieu. »

p. 25 « Les importantes décisions qui marquèrent sa vie procèdent de sa compassion. Il se sent poussé intérieurement à prendre des routes qu'il n'avait d'abord pas prévues »

p. 25 « l'esprit de décision va de pair avec la docilité. Celui qui sait bien commander est celui qui a su d'abord bien obéir. Non pas obéir par manque d'idée ou par faiblesse de caractère ; mais obéir en entrant volontiers dans un propos supérieur. »

p. 25 « l'esprit de décision n'a de valeur que s'il s'accompagne de la persévérance. Dominique manifeste autant de ténacité que de décision. »

p. 25 « On savait qu'il priait longuement avant de prendre une décision »

p. 26 « Dominique sait se plier à la volonté de ses frères. Lui, l'homme de décision, a voulu donner à ses frères la possibilité de décider aussi. Non pas de décider chacun de son côté, ce qui n'engendre que la cacophonie, mais de décider ensemble, ce qui est bien plus difficile. Dominique a plus d'une fois donné la parole à ses frères pour qu'ils décident. »

p. 32 « Si l'adage de saint Benoît est habitare secum (habiter avec soi-même), celui de saint Dominique sera convivere conventualiter (vivre ensemble en couvent). »

p. 44 « Dieu lui avait donné une grâce spéciale de prière envers les pécheurs, le pauvres, les affligés. ».

p. 46 « Il aimait particulièrement contempler le crucifix. »

p. 48 « Sa prière est active, comme sa prédication. Car elle n'est pas différente de sa prédication. Elle en est la face active nocturene. Le jour, le semeur sème. La nuit, le Seigneur donne la croissance à la semence. Le jour, Dominique le consacre aux hommes et à la prédication. Il consacre la nuit à Dieu et à la prière. »

p. 48 « ce disciple qu'il n'a pas connu et qui est la gloire de son Ordre, saint Thomas d'Aquin, [...] dit que l'office des frères prêcheurs est de contempler ; puis de livrer aux autres le fruit de la contemplation (Formule sans cesse reprise et méditée : contemplare et contemplata aliis tradere). »

P. 64 « il [Saint Dominique] n'agit jamais en fonction de lui-même, mais toujours en fonction soit du but fixé, soit du bien commun. Il disparaît derrière sa décision. Il n'agit ni par caprice, ni par passion. Sa décision le dépasse. Il agit comme sous la dictée d'une volonté supérieure à la sienne et qui le mène là où doit aller son Ordre. »

Rahner

Karl Rahner (1904-1984), jésuite. Influencé par le philosophe Joseph Maréchal, St Ignace, St Thomas d'Aquin.

Karl Rahner, Discours d'Ignace de Loyola : « Dieu peut et veut agir directement envers sa créature, et l'homme peut réellement expérimenter que l'événement se produit. Il peut saisir comment Dieu dans sa souveraine liberté dispose de sa vie d'homme. »
edith stein carmel

Rastoin

Cécile Rastoin est une carmélite polytechnicienne. Elle a écrit beaucoup de livres sur Éduith Stein.

Édith Stein

RASTOIN Cécile, Édith Stein, Spiritualité Lexio, Éditions de Cerf, 2007.

Extrait : chapitre 6 RICHARD, LE COUSIN MATHÉMATICIEN

À Göttingen, Édith Stein retrouvait un de ses cousins : Richard Courant, déjà enseignant. Tous deux ont été stimulés par l'esprit de créativité intellectuelle qui régnait à Göttingen. Göttingen était un village où se côtoyaient mathématiciens, physiciens et philosophes. L'ambiance y était familiale : les étudiants étaient invités dans les familles des professeurs et se connaissaient tous entre eux. Les grandes découvertes conceptuelles de la physique soulevaient alors des questions philosophiques et défiaient directement le savoir-faire des mathématiciens. La synergie de l'innovation y était particulièrement féconde et elle était favorisée par le fait que les étudiants devaient étudier au moins trois matières principales. Richard Courant avait choisi les mathématiques, la physique et la philosophie... qu'il avait étudiée avec Husserl. La physique classique jusqu'alors reine se retrouvait limitée à un petit domaine de conditions de validité, qui heureusement incluait notre échelle humaine d'expériences quotidiennes mais excluait de vastes champs du réel, aux grandes échelles cosmiques comme aux petites échelles atomiques. Einstein affirmait la limite absolue de la vitesse de la lumière dans le vide avant de formuler que les coordonnées d'espace et de temps formaient une structure mathématique déformable par la matière. À Göttingen, le professeur Minkowski, mathématicien, donnait une formulation géométrique de la relativité restreinte d'Einstein en introduisant l'espace-temps. Einstein élargit aussi la théorie des quanta présentée par Max Planck. La physique quantique, dont l'interprétation philosophique était (et demeure) plus controversée, semblait indiquer que notre capacité d'observation du réel était intrinsèquement limitée et que la structure même du réel semblait irréductiblement décrite par des lois probabilistes. Et Göttingen allait bientôt devenir un des centres de cette nouvelle physique quantique avec, entre autres, Max Born, qui y fut étudiant puis professeur.

Chacune de ses conceptions nouvelles appelait à reprendre à nouveaux frais le débat entre réalistes et idéalistes : l'observateur humain pouvait-il espérer pénétrer le réel en lui-même et découvrir ses lois intrinsèques ou ne pouvait-il que prédire, grâce à des lois imparfaites issues de son cerveau, des phénomènes physiques qui lui resteraient définitivement opaques ? Philosophes et physiciens en débattaient. Quant aux mathématiciens, ils étaient impliqués directement par la formulation de ces nouvelles physiques, par la résolution des équations complexes qui en découlaient, une résolution qui allait favoriser l'invention de l'informatique.

Göttingen se caractérisait donc par la fécondation mutuelle des divers champs de recherche, la collaboration entre les différents chercheurs et l'étroite connexion entre théorie et applications pratiques. C'est à cette effervescence intellectuelle que participèrent Édith Stein comme phénoménologue et Richard Courant comme mathématicien formé à la phénoménologie.

Édith Stein dépeint longuement la personnalité de son cousin Richard, personnage haut en couleurs, et un des cousins els plus proches d'Édith. Adolescent, il venait une fois par semaine chez sa tante Augusta. Il amusait alors tout le monde par son humour, son art de raconter plaisamment les histoires et de présenter tout sur un mode burlesque. Richard commença en 1905 à étudier les mathematiques à l'université de Breslau. Édith raconte comment il essaya de la convaincre de prendre la même spécialisation. Il l'aide à rattraper le niveau de mathématiques pour pouvoir continuer ses études après son arrêt momentané de l'école et son séjour à Hambourg, en 1906. Richard devient le répétiteur de sa cousine : « Je n'avais eu que peu de leçons avec lui ; je n'avais appris à l'apprécier à sa juste valeur que lors de ces quelques cours. Il alla ensuite à Göttingen sur le conseil de ses amis, car c'était d'une importance décisive pour sa carrière future. » Édith n'était pas insensible au plaisir de résoudre un problème mathématique. Elle le raconte elle-même : « Apres chaque problème de mathématiques résolu, je sifflai quelques notes en hymne de triomphe. Je n'envisageai jamais de me spécialiser en mathématiques. J'y trouvais un plaisir sportif comme à une saine gymnastique intellectuelle mais ce n'était pas ce pour quoi je me sentais faite '. » En fait, elle n'a pas pu faire l'expérience de ce qu'est la recherche en mathématiques, où il ne s'agit pas, comme à l'école, de chercher une solution à un problème qui en a certainement une dans le corrigé d'exercices, mais où il s'agit d'identifier un problème qui ait une solution, ou dont on puisse prouver qu'il n'en a pas. C'est aussi Richard qui comprend son attirance pour la philosophie ou du moins la soutient dans son choix étonnant :

« Comment as-tu donc eu l'idée d'étudier la philosophie? me demanda-t-1l. — Et toi, comment as-tu eu l'idée d'étudier les mathématiques ? lui répondai-je en souriant. Il comprit bien ce que je voulais dire, cependant il ne se déclara pas satisfait. — Mais en as-tu déjà fait ? - Non, pas encore vraiment. Pourtant c'est ce que je veux. J'ai bien déjà lu un peu de Haeckel. Mais cela ne mérite certes pas le nom de philosophie.

Peut-être est-ce ce jugement qui suscita sa confiance en mes capacités philosophiques. Il ne posa pas davantage de questions. »

Ce dialogue révèle bien la personnalité d'Édith : décision, reconnaissance de ce qu'elle ne sait pas, et reconnaissance aussi de ce. qu'elle sait. Richard avait dû braver en son temps le scepticisme familial face à sa « vocation » dé mathématicien, il est donc implicitement du côté d'Édith. Ce sont deux êtres éminemment libres, qui ont toujours décidé par rapport à leur volonté profonde. Les deux cousins se ressemblent aussi par leur goût de la pédagogie : dès quatorze ans, Richard a donné des cours pour gagner de l'argent de poche certes, mais aussi par plaisir d'enseigner et il restera toujours enseignant.

Richard n'était pas seulement un as en mathématiques mais aussi en musique. Il apprit tout seul le piano et put participer à des concerts. Après l'échec de son mariage avec une mathématicienne, Nelly Neumann, il épousa en janvier 1919 une musicienne, Nerina Runge, fille, du reste, d'un célèbre mathématicien de Göttingen. Édith Stein, qui connaît et apprécie Nelly, s'étend longuement sur cette période où elle a aidé son cousin, en pleine Première Guerre mondiale. Édith l'écoute et lui dit ce qu'elle pense être la vérité, allant même jusqu'à le traiter de « gamin immature ». « Il s'établit entre nous à partir de ce moment une relation de confiance qui ne se démentit jamais '» ! Ainsi peut-on esquisser les relations entre les deux cousins.

Quelle fut la formation mathématique de Courant puis sa contribution en ce domaine ? En 1907, Richard part pour Göttingen, où il étudie avec les professeurs Minkowski et Hilbert. Courant devint l'assistant de Hilbert en 1908, passa sa thèse en 1910, son habilitation en 1912. David Hilbert était déjà un des très grands mathématiciens européens, voire le plus grand après la mort de Poincaré en 1912. Devenu le chef de file des mathématiques nouvelles élaborées en synergie avec les nouvelles physiques, Hilbert avait présenté dès avril 1900 une liste de vingt-trois problèmes en invitant les mathématiciens du monde entier à les résoudre, liste qui est restée jusqu'à nos jours une sorte de programme pour la recherche en mathématiques. Dans les années où Édith arrive à Göttingen, Hilbert se tourne résolument vers la physique et y entraîne Courant. Les développements en physique nécessitaient de résoudre des équations compliquées. Rien d'étonnant non plus, vu les gros calculs à effectuer, à ce que l'on cherchât à développer les mathématiques appliquées. Mais à l'époque, quoique ce soit très difficile à imaginer pour nous, il n'y avait pas encore d'ordinateur ! Il restait à l'inventer. Ce fut justement ce qui mobilisa l'énergie èt la créativité de Richard Courant. Avec succès.

En 1922, il fonde l'Institut de mathématiques de l'université de Göttingen. Deux ans plus tard, il publie avec Hilbert le premier tome d'un livre très célèbre : Méthode de la physique mathématique (1924). Après 1933, chassé comme juif de l'université, contraint de quitter l'Allemagne, Courant repart de en Angleterre puis aux Etats-Unis. Il fonde le centre d recherche de mathématiques appliquées de New York. Les débuts ne furent pas faciles et ses amis américains dirent qu'il ne s'adapta jamais vraiment aux Etats-Unis, il cherchait à y faire revivre l'esprit de Göttingen. Sa plus grande contribution en mathématiques fut sans doute « la méthode des élément finis ». Les équations différentielles ne rencontrent des solutions analytiques explicites que dans des cas très simples ; pou des situations complexes - c'est-à-dire toutes les situations réelles ! -, il faut en venir à des approximations numériques. La méthode des éléments finis consiste à décomposer le gros problème en petits problèmes pour chaque zone du système (élément). Évidemment, cela donne beaucoup d'équations simples à poser et beaucoup d'inconnues à calculer, c'est pourquoi il faut des ordinateurs pour en venir à bout... Cette méthode est aujourd'hui devenue un outil indispensable, utilisé dans les phases de développement, de construction et de recherche dans tous les secteurs industriels. La méthode correspond au caractère de Courant, selon un de ses derniers étudiants, qui l'aidait à écrire peu avant sa mort le troisième tome* du fameux livre Courant-Hilbert : « Les difficultés techniques [...] ne l'effrayaient jamais ; il faisait sentir à l'autre que toute tâche mathématique peut être résolue quand elle est basée sur une idée saine et convaincante. Après avoir discuté avec lui d'un problème, je sortais très confiant dans le fait que, à la fin, la solution serait accessible !. » Je crois qu'il y a aussi de cet art de la confiance et de la simplicité dans l'optimisme des phénoménologues et dans l'attitude intellectuelle de sa cousine Édith !

L'Institut Courant à New York reste un haut lieu des mathématiques contemporaines. En 2002, sa démonstration en poche, un jeune mathématicien russe, qui avait passé deux ans au début de sa carrière à l'Institut Courant, a affirmé qu'il avait démontré l'un des énoncés les plus célèbres de l'histoire récente des mathématiques, la « conjecture de Poincaré », un des problèmes irréductibles de la liste de Hilbert. En avril 2003, Grisha Perelman a en effet donné une conférence à l'Institut Courant avant de retourner en Russie et de laisser ses collègues internationaux « plancher » pour comprendre sa démonstration et confirmer sa validité... ce qui leur prit trois ans ! Preuve s'il en est de la vitalité de l'« héritage » de Richard Courant !

Richard et sa cousine Édith représentent ainsi chacun à sa manière la fécondité intellectuelle de Göttingen et de l'interdisciplinarité qui y régnait. Mais la vie de Richard Courant nous livre aussi un autre enseignement, que nous retrouverons comme une des idées forces de la pensée d'Édith Stein : l'enrichissement à découvrir chez d'autres des valeurs que l'on n'a pas (encore) expérimentées soi-même. L'intuition mathématique est un exemple qui témoigne de la richesse et de la diversité de nos perceptions du réel. Il y a une perception des réalités mathématiques, un « autre sens » plus élaboré que nos sens physiques. Même sans être soi-même doué en mathématiques, même sans expérimenter soi-même cette « valeur », on peut deviner que d'autres y ont des aptitudes et en éprouvent, après une rude ascèse, des joies inconnues au commun des mortels. Richard Courant a eu ce mot savoureux : « Ce n'est pas que je haïsse la logique mais elle ne m'attire pas, je crois en l'intuition ! » Cela peut fournir un argument pour établir le fait que certaines personnes ont un « sens » supplémentaire pour percevoir et jouir de réalités immatérielles, mathématiques en l'occurrence, ce que peuvent admettre même des esprit allergiques aux mathématiques. Suivant un raisonnement par analogie, des esprits sans expérience spirituelle peuvent ainsi accepter, à titre d'hypothèse, qu'il y a aussi un autre sens qui permet de saisir des réalités spirituelles.

L'intuition mathématique de Richard Courant, l'intuition spirituelle d'Édith Stein, quoique de genres très différents, présentent du reste une analogie de méthode : une aptitude à ramener à la simplicité des problèmes complexes (est-ce que cela serait en lien avec leur sens de l'humour à tous les deux ?), et surtout une sensibilité particulière à une réalité à laquelle la plupart des gens restent imperméables : pour Richard les réalités mathématiques, pour Édith les concepts philosophiques puis l'expérience spirituelle. Nerina Courant, épouse de Richard, a vu juste : « Richard et Édith étaient vraiment amis; ils s'aimaient beaucoup. Je ne peux manquer de comparer ces deux cousins. Bien sûr, ils appartiennent à deux mondes totalement différents - le monde religieux catholique et le monde scientifique des mathématiciens; et pourtant, ils ont bien des choses en commun ; non seulement ils sont devenus tous deux célèbres dans ces deux domaines si différents, mais ils possédaient également tous les deux une intelligence hors du commun, une énergie et une capacité de travail inépuisables, une grande bonté et une manière désintéressée de s'abandonner à quelque chose que je sens être l'Esprit-Saint. »

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Ricœur

Paul Ricœur (1913-2005) est un grand philosophe français protestant. Il a beaucoup réfléchi sur la phénoménologie et en particulier l'herméneutique, ainsi que sur des questions théologiques.

Le mal, un défi à la philosophie et à la théologie

Paul Ricœur, Le Mal, un défi à la philosopie et à la théologie, Labor et Fides, 2004.

Résumé

D'où vient le mal ? D'où vient que nous fassions le mal ? Chez Paul Ricœur, méditer le mal, c'est dire une faille. Car la liberté de l'homme est sommée à exister devant le mal. Ce petit texte, issu d'une conférence donnée à Lausanne en 1985, compte dans l'immense œuvre de ce philosophe qui ne se dit pas théologien, mais dont la pensée fait volontiers quelques cousinages avec certains aspects du protestantisme. Un homme qui a pensé la vulnérabilité au mal moral avec une profondeur et une délicatesse exemplaires.
(Source : l'éditeur)

Citations

p. 13 « Comment peut-on affirmer ensemble, sans contradiction, les trois propositions suivantes: Dieu est tout-puissant; Dieu est absolument bon; pourtant le mal (et la souffrance) existe »

La Sexualité, la merveille, l'errance, l'énigme

Paul Ricœur, La Sexualité, la merveille, l'errance, l'énigme, Revue Esprit « La Sexualité », Novembre 1960.

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Le Scandale du mal

Paul Ricœur, Le Scandale du mal, revue Esprit, 1988, no7-8, pp. 57-63
(réédité Juillet 2005, pp. 104-111)

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Résumé

Dès ses premières réflexions portant sur le volontaire et l'involontaire, Ricœur aborde frontalement l'énigme du mal. Si celle-ci croise la tradition biblique et la philosophie, elle ne conduit pas la pensée à souscrire à une théodicée mais à élaborer une pensée de l'agir. Pour Ricœur, l'être est acte plutôt que substance car il engage à l'action pour répliquer au mal.
(Source : site revue Esprit)

L'auteur distingue mal moral et mal physique ; la confusion est entretenue par le mythe de l'origine du mal. La sagesse biblique, ruinant la thèse de la rétribution, met à nu le scandale du mal : la victime ne veut pas être consolée, du moins dans la ligne de la pensée mythique. Il faut renoncer à comprendre la question du " pourquoi ", mais parler contre, comme les prophètes| penser selon l'avant, vers le futur, malgré l'existence du mal| enfin accepter et dire notre " ainsi soit-il " personnel.
(Source : site Refdoc)

Citations

« . L'homme pécheur donne beaucoup à parler, l'homme victime, beaucoup à se taire. »

« Le mal, c'est ce contre quoi on lutte, quand on a renoncé à l'expliquer. »

« de quoi Job, supposé juste, se repentirait-il, sinon uniquement de s'être plaint ? Alors, mais alors seulement, on comprend en quel sens il peut être dit de Job qu'il est arrivé à aimer Dieu "pour rien", faisant ainsi perdre au Satan du conte populaire son pari initial... Aimer Dieu pour rien, c'est sortir complètement du cycle de la rétribution, dont la lamentation reste encore captive, tant que je me plains de l'injustice de mon sort. »

Rochon

Michel ROCHON, journaliste scientifique canadien physiologiste de formation, né en 1959.

Le cerveau et la musique

Michel Rochon, Le Cerveau et la musique, Eyrolles, 2024 (180 p).

Résumé (Eyrolles)

Journaliste scientifique aguerri, Michel Rochon propose une exploration fascinante du cerveau musical. Séparé en douze chapitres, cet essai de vulgarisation scientifique offre un voyage ambitieux allant du Big Bang à l'intelligence artificielle. Il révèle les plus récentes découvertes en neuropsychologie, en linguistique et même en mathématiques qui nous font comprendre autrement les harmonies sonores.

Malgré la complexité des notions abordées, ce livre s'adresse à tous par son écriture fluide et accessible. Une rencontre passionnante entre l'art et la science.

Extrait

Chapitre 2 : capter les sons de la terre. (avec un historique des grandes découvertes scientifiques sur l'audition).

Ruffié

Médecin hématologue et anthropologue (1921-2004).

Le sexe et la mort

Jacques Ruffié, Le sexe et la mort, Odile Jacobs, 1986.

Sesboué

Théologien français du XXe S.

Christ, Seigneur et Fils de Dieu

Bernard Sesboüé, « Christ Seigneur et Fils de Dieu - Libre réponse à Frédéric Lenoir », Letheilleux, Groupe DDB, 2010.

Résumé

Ce livre répond à la thèse de Frédéric Lenoir qui met en cause la divinité de Jésus, affirant qu'elle n'est affirmée que dans l'Évangile de jean, beaucoup plus tardif que les autres. Sesboué montre que cette divinité apparait déjà dans les synoptiques même si Jésus ne pouvait pas la révéler brusquement à ses contemporains qui n'étaient pas prêts à recevoir une telle révélation.
sevilla histoire

Sévilla

Jean Sévilla est un hisrotien chétien contemporain.

Quand les catholiques étaient hors-la-loi

Jean SEVILLA, « Quand les catholiques étaient hors-la-loi », Eds Perrin, 2005.

Résumé

Ce livre raconte la séparation de l'Église et de l'État en France en 1905, avec une analyse des causes profondes de cette crise.

Citations

p. 45 (exemple du cordonnier, talent encouragé par les milieux chrétiens et devenu évêque, contre lequel les républicains ont réagi en interdisant que l'on fasse un métier autre que celui qui correspond à sa formation)

Zita Impératrice courage

Jean Sévilla, Zita impératrice courage, Tempus.

Résumé

L'ouvrage retrace l'histoire de Zita, la très jeune et dernière impératrice d'Autriche qui a assisté à la fin de l"Empire et tous les bouleversements de l'Europe au moment de la Première Guerre Mondiale.

Socrate

470-399 av. JC
(Ve S av. JC)

Considéré comme le premier philosophe Grec.
Condamné à mort.
Socrate est considéré comme le premier philosophe. Il n'a rien écrit lui-même, mais toute sa pensée a été transmise par Platon. Socrate utilisait le dialogue comme pédagogie, en posant des questions, ce que Platon a repris avec le genre littéraire des dialogues.

Citations

« Je sais que je ne sais rien »

Sophocle

Antigone

« Je ne savais pas que des édits pouvaient être assez forts pour contraindre les dieux »
liberte

Spinoza

Baruch Spinoza (1632-1677)

Né d'une famille juive aux Pyas-Bas

Éthique

Spinoza y décrit sa conception de la liberté humaine, avec ce concept qu'il a souvent écrit et répété :

Nous pensons être libres, mais nous sommes en fait agis par des motifs invisibles. Illusion suprême, la liberté n'est que « l'ignorance des causes qui nous déterminent » (Lettre à Schueller).

thales

Thalès

625-546 av. JC
(VIIe – Vie S av. JC)

Mathématicien de la Grèce Antique, présocratique de l'école ionienne.

Thalès a
  • inventé le théorème qui porte son nom,
  • mesuré la grande pyramide d'Égypte,
  • mis au point la navigation d'après les astres,
  • prédit l'éclipse du 28 mai 585.
Pour lui « tout est eau » dans la constitution de la matière.

Thérèse de Lisieux (Sainte)

Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897), encore appelée Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, et surnommée La Petite Thérèse, a vécu se "totale conversion" le jour de Noël 1886, puis est entrée au Carmel à l'âge de 15 ans, où elle écrira "Histoire d'une âme". Béatifiée en 1923, elle est proclamée Docteur de l'Église en 1997 par Jean-Paul II.

Acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, « Acte d'offrande à l'Amour Miséricordieux », 9 juin 1995.
Texte complet

Citations

Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m'offre comme victime d'holocauste à votre Amour Miséricordieux, vous suppliant de me consumer sans cesse, laissant déborder en mon âme, les flots de tendresse infinie qui sont renfermés en vous et qu'ainsi je devienne Martyre de votre Amour, ô mon Dieu !...

Que ce Martyre après m'avoir préparée à paraître devant vous me fasse enfin mourir et que mon âme s'élance sans retard dans l'éternel embrassement de Votre Miséricordieux Amour...
medisance diffamation

THOMAS Jean-François s.j.

Prêtre de la compagnie de Jésus, créateur de la Fondation Tulay ng Kabataan (TNK) au service des enfants de Manille, ancien professeur de philosophie et de théologie. Dernier ouvrage paru : Le Goût des myrtilles (Via Romana, 2018). (Site web Aleteia, 2021)

La médisance, le plus terrible des vices ?

Père Jean-François THOMAS s.j. "La médisance, le plus terrible des vices ?", 5 novembre 2018. Sites web Alétia et Corse Catholique.

L'article complet

dominicains docteur angelique nature medisance diffamation

Thomas d'Aquin (Saint)

1224/1225-1274

Dominicain et très grand théologien et docteur de l'Église. Saint Albert Le Grand a été son maître, et i la eu Me Eckart comme disciple.

Somme théologique

Questions sur a médisance

Question 73 : la diffâmaion

Question 74 : la médisance

Thomas démontre la gravité du tort que ces actos font à autrui.
Le texte

Question sur la nature du Christ

Thomas d'Aquin, « Somme théologique », IIA q. 2 art. 1 http://docteurangelique.free.fr, bibliothèque de l'édition du cerf, 1984, mise à jour 2008.

Thomas d'Aquin, « Somme théologique », IIA q. 2 art. 1
Le texte

Traite de la question de la nature du Christ, vrai Dieu et vrai homme : il a une seule nature. Il utilise la définition d'Aristote de la nature (la nature est le principe du mouvement de l'être, cf. La Métaphysique).. Il est impossible que l'union du Verbe incarné se soit faite dans la nature. Donc Thomas utilise la notion de personne.

Autres questions importantes

Question 57-89 : nature de l'homme

Questions 90-102 : création

Prima pars, question 2, article 3 : les 5 voies d'accès à Dieu

Question 93

Somme contre les Gentils

Thomas d'Aquin, « S omme contre les Gentils », I, 13, GF Flammarion, t 1, trad. C. Michon, 1999. pp. 165-175 : il reprend la notion de mouvement définie par Aristote, sa question du moteur premier, et dit que ce moteur premier est Dieu.
bouddhisme hindouisme

Verlinde

Le Père Joseph-Marie Verlinde est un moine catholique français de formation scientifique qui est passé par l'hindouisme avant de se convertir pour revenir au Christ. Il témoigne.

L'Expérience Interdite

Père Joseph-Marie VERLINDE, « nbsp;L'Expérience Interdite », Eds Saint Paul, 2006. NB dépôt initial : mai 1998

Résumé

Le Père Joseph-Marie Verlinde raconte son expérience : né dans une famille catholique pratiquante, il rejette la foi au moment de ses études. Il découvre la méditation transcendentale et peu à peu se tourne vers l'hindouisme et rencontre un gourou qu'il va suivre en Inde dans un Ashram et il deviendra son bras droit. Un jour, brusquement, il retrouve le Christ. Il quitte alors l'Ashram et revient en Europe où il vit une vie chrétienne iontense tout en se laissant entrainer par un mouvement rose-croix qui l'amènera à utiliser ses compétences, développées grâce à la méditation, comme don de médium en coopération avec les esprits mauvais. Une nouvelle conversion – et un exorcisme – l'amènent finalement à la vie monastique où il prêche et enseigne, fort de son expérience.

Citations

p. 121 « Toutes les grandes traditions religieuses sont dignes de respect et méritent notre attention en tant qu'elles constituent autant d'étapes dans le cheminement de l'humanité en recherche de Dieu et en attente de la Révélation. »
(cf.Vatican II ?)

p. 122 S'il y avait la réincarnation, « la doctrine biblique, fondée sur l'Alliance scellée entre Dieu et son peuple, serait privée de fondement, puisque la relation à Dieu serait aussi évanescente que la personne humaine, réduite à une illusion éphémère appelée à se fondre dans le grand Tout divin impersonnel. »

p. 169 « La seconde vérité de la doctrine du Bouddha nous révèle l'origine, c'est-à-dire la cause de la souffrance. [...] Il s'agit du désir sous toutes ses formes. »

p. 173 « La doctrine du Bouddha n'est pas une révélation sur quelque réalité transcendante, mais une vision originale de la condition humaine et une proposition d'une attitude existentielle cohérente. L'homme opère lui-même son ‘salut‘, sans aucune aide extérieure ni divine, ni humaine. »

p. 186 « les trois Personnes divines se présentent au sein de l'unique Substance divine comme des relations subsistantes d'amour. Cet amour réciproque porte les Personnes les unes vers les autres dans une extase de désir qui trouve son accomplissement dans la béatitude de l'éternelle étreinte appelée circumincession. »

p. 189 "la relation nuptiale primordiale, celle en vue de laquelle sont créés les univers, est celle qui unit le Créateur à sa créature. C'est le désir de consommer cette union qui a poussé le Verbe à s'incarner et à mourir sur la Croix pour faire de son Église cette épouse splendide, sans tâche ni ride ni aucun défaut, s'intéresse et irréprochable (Eph 5, 27)' dont il est question dans la lettre aux éphésiens"

p. 190 « Or, dès que l'homme s'est ainsi détourné de Celui en qui se focalisait et s'unifiait son désir, celui-ci s'est trouvé totalement désorienté et dispersé. Les multiples désirs qui convergeaient harmonieusement en Dieu se sont éparpillés en tous sens, revendiquant chacun leur droit et déchirant le cœur de l'homme entre une multitude de fins partielles, toutes plus décevantes les unes que les autres.  »

P. 200 "si Dieu a choisi le chemin de cet instrument de torture (la Croix) pour sauver les hommes, c'est parce qu'il permettait de nous révéler davantage son Amour,"

P. 201 "mais pourquoi tant de souffrances étaient-elles nécessaires pour nous sauver ? - vous imaginez bien que je ne peux pas répondre à cette question qui scrute les profondeurs du Mystère de la Rédemption"

p. 221 « Dieu crée l'homme à son image en le suscitant dans l'existence comme un être personnel, c'est-à-dire capable de relations libres dans lesquelles tout à la fois il s'exprime, se découvre et se construit. »

Quand le voile se déchire

Père Joseph-Marie VERLINDE, « Quand le voile se déchire », Eds Saint Paul, 2000.
dominicains

Vicaire

Dominicaine française du XXe S.

Saint Dominique la vie apostolique

Marie-Humbert VICAIRE, o.p. « Saint Dominique la vie apostolique », Cerf, 1965.

Marie-Humbert VICAIRE, o.p. « Saint Dominique et ses frères, Évangile ou croisade ?  », Cerf, 1979.